Petit air
I
Quelconque une solitude
Sans le cygne ni le quai
Mire sa désuétude
Au regard que j’abdiquaiIci de la gloriole
Haute à ne la pas toucher
Dont maint ciel se bariole
Avec les ors de coucherMais langoureusement longe
Comme de blanc linge ôté
Tel fugace oiseau si plonge
Exultatrice à côtéDans l’onde toi devenue
Ta jubilation nueII
Indomptablement a dû
Comme mon espoir s’y lance
Eclater là-haut perdu
Avec furie et silence,Voix étrangère au bosquet
Ou par nul écho suivie,
L’oiseau qu’on n’ouït jamais
Une autre fois en la vie.Le hagard musicien,
Cela dans le doute expire
Si de mon sein pas du sien
A jailli le sanglot pireDéchiré va-t-il entier
Rester sur quelque sentier !
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Stéphane MALLARME
Étienne Mallarmé, dit Stéphane Mallarmé, né à Paris le 18 mars 1842 et mort à Valvins (commune de Vulaines-sur-Seine, Seine-et-Marne) le 9 septembre 1898, est un poète français. Auteur d’une œuvre poétique ambitieuse et difficile, Stéphane Mallarmé a été l’initiateur, dans la seconde moitié du XIXe siècle,... [Lire la suite]
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