Parmi des chênes, accoudée
Parmi des chênes, accoudée
Sur la colline au vert gazon,
Se dresse la blanche maison,
De chèvrefeuille enguirlandée.A la fenêtre, où dans des pots,
Fleurit la pâle marguerite,
Soupire une autre Marguerite :
Mon coeur a perdu son repos…Le lin moule sa gorge plate
Riche de candides aveux,
Et la splendeur de ses cheveux
Ainsi qu’un orbe d’or éclate.Va-t-elle murmurer mon nom ?
Irons-nous encor sous les graves
Porches du vieux burg des burgraves ?
Songe éteint, renaîtras-tu ? – non !
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Jean MORÉAS
Ioánnis A. Papadiamantópoulos (en grec : Ιωάννης Α. Παπαδιαμαντόπουλος), dit Jean Moréas, né à Athènes le 15 avril 1856 et mort à Saint-Mandé (Seine) le 30 avril 1910, est un poète symboliste grec d’expression française. Issu d’ une famille distinguée d’ Athènes, fils de magistrat,... [Lire la suite]
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Les chevaux suivent le chemin,
Et le frais soleil du matin
Verse son éclat opalin
Sur l'île des marmottes.
*
Mais tu as rêvé d'un miroir
Qui t'a tout de même fait voir
Ce monde sur un écran noir.
Tu vois la route que, le soir,
Platon suit vers la Tour-Vieillotte.
Tu vois l'écluse du canal
Avec le banc municipal
Où Falbala lit son journal,
Ô reine des Marmottes.
*
Les chevaux ont telle blancheur
Qu'autour d'eux, règne la fraîcheur.
Le chevalier, vaillant marcheur,
Grand poète, puissant chercheur,
Avance vers la Tour-Vieillotte.
En marchant, il sonne du cor ;
Ce cor qui sonne pourtant fort
Ne trouble guère ton confort,
Ô reine des marmottes.
(...)