Poème 'Palet d’été' de ATOS

Palet d’été

ATOS

Lorsque la nuit rentre du grand bal
Les oies trop sages désertent la garde .

Une mansarde se pose sur un fil.

Poussons alors la mèche du faubourg.
Et voyons un peu ce qu’il se profile
dans ce jeu d’ardoise fine
posé entre ces mains fertiles .

L’heure solitaire s’aiguise
Déjà, elle brille sous sa cape.
Voyez,
sur un triangle de corail
Mal de beau chien
trempe plume de loup
Dans ce creuset de poche mis en velours.

Une suie brûlante impose ici le sceau .
Écho de cuivre sur d’exquises limailles
C’est une danse qui emporte tout repos.

Ici se penche tout ce qui pourrait s’écrire.
Les mots bouillonnent, courent et se délient,
Aucune huile pour corrompre cette image
Tout semblerait agir en de fugaces magies.

Un front tient fête aux piliers de la raison.
Grand silence mène toute l’ascension.

Sur le pont , le ciel suit déjà le filon.

Mansarde referme son ardoise
Ventre de chien à l’oreille du loup
Partage son sommeil avec l’instant du jour.

Un bout de son étoile en mandoline
Un chant traverse le faubourg.

Les gueules de loup à la barbe des chiens,
plantent leur parfum au milieu des terrains vagues.

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