Où qu’aille le Soleil, il ne voit terre aucune
Où qu’aille le Soleil, il ne voit terre aucune,
Où les maulx que tu fais ne te facent nommer.
Mais de toy icy bas qu’en doit l’on presumer,
Quand de ton pere aussi tu n’as mercy pas une ?Ta force en terre, au ciel, par tout le monde est une :
L’oiseau par l’air volant sent la force d’aimer,
Et les poissons cachez dans le fond de la mer,
Et des poissons le Roy, le grand pere Neptune.Le noir Pluton, forcé par ta fléche meurtriere,
Sortit voir les rayons de l’estrange lumiere.
Ô petit Dieu, le ciel, l’eau, l’air, l’enfer, la terre,Te crient le vainqueur ! Meshuy laisse ces traicts ;
Tu n’as plus où tirer : quand aura l’on la paix,
Si la victoire, au pis, n’est la fin de la guerre ?
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Etienne de LA BOETIE
Étienne de La Boétie, né à Sarlat le 1er novembre 1530 et mort à Germignan, dans la commune du Taillan-Médoc, près de Bordeaux le 18 août 1563, était un écrivain français. Fils d’un lieutenant particulier du sénéchal du Périgord, et d’une famille de magistrats, Étienne de la Boétie grandit dans un milieu éclairé.... [Lire la suite]
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Sagesse d’un lion volant
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Ce lion peut s’envoler, les nuits de pleine lune,
Pour aller découvrir des mondes innommés ;
Mais il n’adore point leur auteur présumé :
C’est affaire de foi, mais il n’en garde aucune.
Il naquit dans un antre entouré par les dunes,
Et c’est un bel endroit qu’il continue d’aimer ;
Mais par les océans il est aussi charmé,
Qu’il survole en disant un bonjour à Neptune.
Avec Pluton, il parle en buvant de la bière ;
II aime des Enfers la paisible lumière
Et les chants des damnés aux lugubres accents.
Il peut à son goûter manger une antilope,
Mais ne dédaigne point une bonne escalope ;
Tel est le lion volant, un seigneur innocent.