Ondes – Tour
Guillaume APOLLINAIRE
Recueil : "Calligrammes"
A R.D.
Au Nord au sud
Zénith Nadir
Et les grands cris de l’Est
L’Océan se gonfle à l’Ouest
La Tour à la Roue
S’adresse
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Guillaume APOLLINAIRE
Guillaume Apollinaire, de son vrai nom Wilhelm Albert Włodzimierz Apolinary de Wąż-Kostrowicki, est un écrivain français (né polonais, sujet de l’Empire russe), né le 26 août 1880 à Rome et mort le 9 novembre 1918 à Paris. C’est l’un des plus grands poètes français du début du XXe siècle, auteur notamment... [Lire la suite]
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Qu'est-ce-qui l'a poussé à écrire ça ?
La tour et la roue
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La tour Eiffel s’adresse à nos antennes,
Voix traversant quelques nuages blancs ;
La roue du Temps, de son puissant élan,
Guide les sons vers des zones lointaines.
Brève est la Vie, la Mort est incertaine,
Et l’avenir est fait de faux-semblants ;
Car nous errons, nous n’avons aucun plan,
Notre vaisseau vogue sans capitaine.
La tour, la roue, mon cher Apollinaire,
Vont s’embrasser, foin des préliminaires,
Et tu pourras baptiser leurs enfants.
Oublie ces mots, faits d’une vaine écume ;
Ils sont venus d’une naïve plume
Qui d’une mouche a fait un éléphant.
Pyramide en inframonde
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Bâtie par des croquemitaines,
J’ai des parois de marbre blanc ;
Les ouvriers furent bien lents,
Et leur expertise, incertaine.
Ai-je des racines lointaines
Au pays des crapauds volants ?
Ça ne se voit pas sur mes plans
Tracés par un démon ruthène.
Rien sur moi dans Apollinaire
Ni chez les profs du séminaire ;
Rien nulle part, et c’est bluffant.
Mon sort est inscrit sur l’écume
Par un maudit scribe sans plume
(Ou par un dieu, ça se défend).