On s’aimait
On s’aimait, comme dans les romans sans nuage,
A Bobino, du temps de « Plaisirs au Village ».
Orphée alors chantait des blagues sur son luth ;
C’était l’époque où Chose inventait le mot : « Zut ! »
Où les lundis étaient tués par Sainte-Beuve.
Les Parnassiens charmés rêvaient la rime neuve ;
Et cousin Pierre était encore au régiment.
Sans prévoir de sa part le moindre embêtement,
L’Empereux, au Français, s’invitait chez Molière.
Haussmann songeait : Faudra raser la Pépinière !
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Germain NOUVEAU
Germain Marie Bernard Nouveau, né le 31 juillet 1851 à Pourrières (Var) où il est mort le 4 avril 1920, est un poète français. Il est l’aîné des 4 enfants de Félicien Nouveau (1826-1884) et de Marie Silvy (1832-1858). Germain Nouveau perd sa mère alors qu’il n’a que sept ans. Il est élevé par son... [Lire la suite]
Novembre printanier
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Dans Saint-Denis, ce jour, novembre est sans nuages ;
Quelle sérénité dans les rues du village !
C’est le moment d’errer, sans but, sur les trottoirs,
Ou de boire en terrasse un petit café noir.
Les vendeurs du marché montrent des choses neuves ;
Un buveur au comptoir paisiblement s’abreuve.
Une inconnue m’adresse un sourire charmant,
Presque un clin d’oeil aussi, mais très discrètement.
Dans Saint-Denis, ce jour, chantent les vieilles pierres ;
Le carillon produit ses notes coutumières,
Le boucher nous instruit des mérites d’un veau
Et je songe à des vers faits par Germain Nouveau.
Magistral
Voir
https://paysdepoesie.wordpress.com/2014/11/23/novembre-printanier/