Ô vous que je supplie
En ce temps, j’arpentais mes doutes familiers,
Gravement, au travers de mes sombres collines,
Lorsqu’elle surgit là, opulente et féline,
Davantage que nue, au détour d’un hallier.Nous nous sommes aimés – ou n’était-ce qu’un rêve -
Avec cet appétit des amants de hasard
Qui ne regardent plus ni autour, ni plus tard.
La Nature exultait !… Mais fourbissait son glaive :Car à peine nos cris tutoyaient-ils les cieux,
Qu’elle disparaissait, en laissant au milieuDe mon torse un grand trou, comme une plaie humide,
A la place du cœur qu’elle avait emporté.
Ne sentez-vous point là, sous vos doigts, ce grand vide,
Ô vous que je supplie de me réconforter ?
Poème préféré des membres
Aucun membre n'a ajouté ce poème parmi ses favoris.
Commentaires
Rédiger un commentaire
charlentoine
Nom : CHARLENTOINE
Prénom : non renseigné
Naissance : non renseigné
Présentation : non renseigné
C'est toujours comme ça ...
"La Nature exultait !" et on passe sa vie à se désespérer.
Merci de le dire si bien, si poétiquement.
(Heureusement qu'il n'y a pas que l'épluchage des patates, hein ?)
Amitiés