Ô traistres vers, trop traistre contre moy
Ô traistres vers, trop traistres contre moy,
Qui souffle en vous une immortelle vie,
Vous m’apastez et croissez mon envie,
Me déguisant tout ce que j’apperçoy.Je ne voy rien dedans elle pourquoy
A l’aimer tant ma rage me convie :
Mais nonobstant ma pauvre ame asservie
Ne me la feint telle que je la voy.C’est donc par vous, c’est par vous traistres carmes,
Qui me liez moy mesme dans mes charmes,
Vous son seul fard, vous son seul ornement,Ja si long temps faisant d’un Diable un Ange,
Vous m’ouvrez l’oeil en l’injuste louange,
Et m’aveuglez en l’injuste tourment.
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Etienne JODELLE
Étienne Jodelle, né en 1532 à Paris où il est mort en juillet 1573, est un poète et dramaturge français. Membre de la Pléiade, il s’efforça d’en appliquer les principes à l’art théâtral. Il fut le premier à utiliser l’alexandrin dans la tragédie. Il apparaît comme un précurseur de la tragédie à... [Lire la suite]
- Des trois sortes d'aimer la première...
- Comme un qui s'est perdu dans la forest...
- Des astres, des forêts, et d'Achéron...
- Je meure si jamais j'adore plus tes yeux
- Combien de fois mes vers ont-ils doré
- J'aime le verd laurier, dont l'hyver ny la...
- De quel soleil, Diane, empruntes-tu tes...
- A sa Muse
- Amour vomit sur moy sa fureur et sa rage
- Plutôt la mort me vienne dévorer
- Quand ton nom je veux faire aux effets...
- Myrrhe bruloit jadis d'une flamme enragée
- Ou soit que la clairté du soleil radieux
- Quel tourment, quelle ardeur, quelle...
- Je vivois mais je meurs, et mon cour...
- Je m'étoy retiré du peuple, et solitaire
- Par quel sort, par quel art, pourrois-je à...
- Vous, ô Dieux, qui à vous presque égalé...
- Ô Toy qui as et pour mere et pour pere
- En tous maux que peut faire un amoureux orage
- J'aime le verd laurier, dont l'hyver ny la... (7)
- A sa Muse (6)
- Des trois sortes d'aimer la première... (5)
- Dès que ce Dieu soubs qui la lourde masse (5)
- Des astres, des forêts, et d'Achéron... (5)
- Myrrhe bruloit jadis d'une flamme enragée (4)
- Je meure si jamais j'adore plus tes yeux (4)
- Je m'étoy retiré du peuple, et solitaire (3)
- Encor que toi, Diane, à Diane tu sois (3)
- De quel soleil, Diane, empruntes-tu tes... (3)
Chanson de toile
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J'écris ces vers, disant un peu de moi,
De mes amours, de mon art, de ma vie ;
Rien n'y verrez qui puisse faire envie,
Tout le premier, mon coeur s'en aperçoit.
Je ne comprends pas tous les jours pourquoi
La muse auprès du clavier me convie ;
Mon écriture, aux rimes asservie,
Avec plaisir chante, à ce que je vois.
Soit pour le rire ou pour les tièdes larmes,
Pour le bonheur ou l'ennui qui désarme,
De ce pinceau viennent des ornements ;
Beauté du diable ou drame de l'archange,
Plaisanterie ou vibrante louange :
De cette plume en surgit le roman.
Voir
https://paysdepoesie.wordpress.com/2014/07/06/chanson-de-toile/