Ô qui a jamais veu une barquette telle
Ô qui a jamais veu une barquette telle,
Que celle où ma maistresse est conduitte sur l’eau ?
L’eau tremble, et s’esforçant sous se riche vaisseau,
Semble s’enorgueillir d’une charge si belle.On diroit que la nuict à grands troupes appelle
Les estoiles, pour voir celle, dans le batteau,
Qui est de nostre temps un miracle nouveau,
Et que droit sur son chef tout le ciel estincelle.Pour vray onc je ne vis une nuict estoillee
Si bien que celle nuict qu’elle s’en est allee :
Tous les astres y sont, qui content estonnezLes biens qu’ils ont chascun à ma Dame donnez ;
Mais ils luisent plus clair, estans rouges de honte
D’en avoir tant donné qu’ils n’en sçachent le compte.
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Etienne de LA BOETIE
Étienne de La Boétie, né à Sarlat le 1er novembre 1530 et mort à Germignan, dans la commune du Taillan-Médoc, près de Bordeaux le 18 août 1563, était un écrivain français. Fils d’un lieutenant particulier du sénéchal du Périgord, et d’une famille de magistrats, Étienne de la Boétie grandit dans un milieu éclairé.... [Lire la suite]
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Vaisseau magique
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Je parcours l’espace rebelle,
Autant dans les airs que sur l’eau ;
Je suis le plus vaillant vaisseau,,
La mer devant moi se fait belle.
Je vais où l’ondine m’appelle,
Je surpasse tous mes rivaux ;
Je vais vers des mondes nouveaux
Où l’or se ramasse à la pelle.
Traversant la nuit étoilée,
Je vois Artémis dévoilée ;
J’aime son regard étonné.
Que de trésors abandonnés !
De n’en savoir jamais le compte,
Il ne convient d’en avoir honte.