Ô, entre tes beautez, que ta constance est belle
Ô, entre tes beautez, que ta constance est belle !
C’est ce coeur asseuré, ce courage constant,
C’est, parmy tes vertus, ce que l’on prise tant :
Aussi qu’est il plus beau qu’une amitié fidelle ?Or, ne charge donc rien de ta soeur infidele,
De Vesere, ta soeur : elle va s’escartant,
Tousjours flotant mal seure en son cours inconstant :
Voy tu comme, à leur gré, les vans se jouent d’elle ?Et ne te repent point, pour droict de ton aisnage,
D’avoir desjà choisi la constance en partaige.
Mesme race porta l’amitié souveraineDes bons jumeaux, desquelz l’un à l’autre despart
Du ciel et de l’enfer la moitié de sa part,
Et l’amour diffamé de la trop belle Heleine.
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Etienne de LA BOETIE
Étienne de La Boétie, né à Sarlat le 1er novembre 1530 et mort à Germignan, dans la commune du Taillan-Médoc, près de Bordeaux le 18 août 1563, était un écrivain français. Fils d’un lieutenant particulier du sénéchal du Périgord, et d’une famille de magistrats, Étienne de la Boétie grandit dans un milieu éclairé.... [Lire la suite]
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Floraison tardive
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Que la branche fleurie sur ce vieil arbre est belle !
À joliment produire il se montre constant,
Non point pour les humains (il ne les prise tant)
Mais pour les passereaux qui lui furent fidèles.
Nocturne rossignol ou fugace hirondelle,
Auprès de lui volant, sur ses rameaux chantant,
Il sait que de ses fleurs ils se vont délectant
Puisque le monde est beau, quand on est auprès d'elles.
D'arbre et d'oiseau toujours est gai le voisinage ;
L'un fort, l'autre léger, leur quotidien partage
Les garde tous les deux dans une humeur sereine .
Musique et floraison sont le point de départ
D'un amour dont chacun goûte sa juste part,
Doux comme fut jadis le coeur de Madeleine.