Ô coeur léger, ô courage mal seur
Ô coeur léger, ô courage mal seur,
Penses tu plus que souffrir je te puisse ?
Ô bonté creuze, ô couverte malice,
Traitre beauté, venimeuse doulceur !Tu estois donc tousjours seur de ta soeur ?
Et moy, trop simple, il falloit que j’en fisse
L’essay sur moy, et que tard j’entendisse
Ton parler double et tes chantz de chasseur ?Despuis le jour que j’ay prins à t’aymer,
J’eusse vaincu les vagues de la mer :
Qu’est ce meshuy que je pourrois attendre ?Comment de toy pourrois j’estre content ?
Qui apprendra ton coeur d’estre constant,
Puis que le mien ne le luy peut apprendre ?
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Etienne de LA BOETIE
Étienne de La Boétie, né à Sarlat le 1er novembre 1530 et mort à Germignan, dans la commune du Taillan-Médoc, près de Bordeaux le 18 août 1563, était un écrivain français. Fils d’un lieutenant particulier du sénéchal du Périgord, et d’une famille de magistrats, Étienne de la Boétie grandit dans un milieu éclairé.... [Lire la suite]
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Oisif penseur
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Jamais je ne fus un bosseur,
Je suis bien exempt de ce vice ;
Au cours de mon temps de service,
J'encourus l'ire des censeurs.
J'aurais pu être professeur
Pour en tirer des bénéfices ;
Mais que voulais-tu que j'en fisse ?
Ça, je le laisse aux connaisseurs.
L'air est serein,le ciel est clair,
Mille senteurs traversent l'air ;
Quelques oiseaux se font entendre.
Je n'écris rien, c'est épatant,
C'est d'un oisif ce qu'on attend ;
Sur ce sujet, pourquoi s'étendre ?