Ô beaux cheveux d’argent mignonnement retors
Ô beaux cheveux d’argent mignonnement retors !
Ô front crêpe et serein ! et vous, face dorée !
Ô beaux yeux de cristal ! ô grand bouche honorée,
Qui d’un large repli retrousses tes deux bords !Ô belles dents d’ébène ! ô précieux trésors,
Qui faites d’un seul ris toute âme enamourée !
Ô gorge damasquine en cent plis figurée !
Et vous, beaux grands tétins, dignes d’un si beau corps !Ô beaux ongles dorés ! ô main courte et grassette !
Ô cuisse délicate ! et vous, jambe grossette,
Et ce que je ne puis honnêtement nommer !Ô beau corps transparent ! ô beaux membres de glace !
Ô divines beautés ! pardonnez-moi, de grâce,
Si, pour être mortel, je ne vous ose aimer.
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Joachim DU BELLAY
Joachim du Bellay est un poète français né vers 1522 à Liré en Anjou, et mort le 1er janvier 1560 à Paris. Sa rencontre avec Pierre de Ronsard fut à l’origine de la formation de la « Pléiade », groupe de poètes auquel Du Bellay donna son manifeste, « la Défense et illustration de la langue... [Lire la suite]
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- Ces cheveux d’or sont les liens Madame
- La nuit m’est courte, et le jour trop me...
- Nouveau venu, qui cherches Rome en Rome
- D'un vanneur de blé aux vents
- Déjà la nuit en son parc amassait
- Ces cheveux d’or, ce front de marbre
- Seigneur, je ne saurais regarder d'un bon...
- France, mère des arts, des armes et des lois
- J'aime la liberté, et languis en service
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- Que dirons-nous, Melin, de cette cour romaine
- De quelque autre sujet que j'écrive, Jodelle
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- Je ne découvre ici les mystères sacrés
- Doulcin, quand quelquefois je vois ces...
- Plus riche assez que ne se montrait celle
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- Si onques de pitié ton âme fut atteinte
- Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau... (14)
- Comme jadis l'ame de l'univers (9)
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- C'était ores, c'était qu'à moi je devais... (6)
- Sire, celui qui est a formé toute essence (5)
- Ô beaux cheveux d'argent mignonnement retors (5)
Orpailleur de mai
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Si tu ne le sais pas, l’orpailleur est retors !
Il peut analyser la poussière dorée;
Il excelle à filtrer cette source honorée
En se tenant tantôt sur l’un et l’autre bord.
Il est intelligent, ce chasseur de trésors
Auxquels il consacra son âme enamourée;
La chance est pour longtemps en son coeur figurée,
Il aime les métaux, qui sont de nobles corps.
Il mange ce qu’il veut, ce n’est pas un ascète ;
Il range une pépite au fond d’une cassette,
D’un minerai brillant qu’il ne sait pas nommer.
Si la rivière était recouverte de glace,
Il attendrait, patient, que le flux se déplace;
Le hasard sablonneux, c’est ce qu’il ose aimer.
Zoom and Unzoom
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C’est le changeur d’échelle, il est assez retors.
Il agrandit souvent les images dorées
Qui dans les lieux sacrés sont par nous honorées,
Tant les dilate-t-il qu’on n’en voit plus les bords.
Or, de mainte vignette, il exhume un trésor
Dont se trouve aussitôt la foule enamourée ;
D’autres fois, les beautés richement figurées
Dans le moindre détail nous dévoilent leur corps.
Il divertit les rois, il instruit les ascètes ;
Plus d’un marquis pour lui puise dans sa cassette,
Même, comme ministre on l’a voulu nommer.
Mais il s’amuse avec les reflets dans la glace
Dont, à sa volonté, les contours se déplacent ;
Pour faire un tel métier, sans doute, il faut l’aimer.
Innocuité du goupil d’argent
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Ce vieux goupil n’est pas un animal retors,
Il ne regrette point sa jeunesse dorée ;
Sa vie, qui jadis fut vivement colorée,
A maintenant pour cadre un modeste décor..
Lui, qui dans ses métiers n’a gagné nul trésor,
A fait en maints endroits d’amusantes virées ;
Une muse parfois, par son verbe attirée,
Voulut bien lui donner un peu de réconfort.
Ce paisible goupil jamais ne fut ascète,
Cela n’est même pas l’une de ses facettes ;
S’il eut quelques talents, ils furent clairsemés.
Il laisse un peu courir sa plume jamais lasse
Qui sur le blanc papier lentement se déplace ,
Son coeur va révisant les temps du verbe aimer.
Prendre le frais en Sibérie
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Le renard polaire
Se boit un whisky-Perrier
Avec des glaçons.
Senryû du vinosaure d’argent
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Dis-nous quelques blagues,
Cher vinosaure d’argent,
Nous les retiendrons.