Nul (2)
Paul ÉLUARD
Recueil : "Répétitions"
Il pose un oiseau sur la table et ferme les volets. Il se coiffe, se cheveux dans ses mains sont plus doux qu’un oiseau.
*
Elle dit l’avenir. Et je suis chargé de le vérifier.
*
Le cœur meurtri, l’âme endolorie, les mains brisées, les cheveux blancs, les prisonniers, l’eau tout entière est sur moi comme une plaie à nu.
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Paul ÉLUARD
Paul Éluard, de son vrai nom Eugène Émile Paul Grindel (14 décembre 1895 à Saint-Denis – 18 novembre 1952 à Charenton-le-Pont ), est un poète français. C’est à l’âge de vingt et un ans qu’il choisit le nom de Paul Éluard, hérité de sa grand-mère, Félicie. Il adhère au dadaïsme et est l’un des... [Lire la suite]
Encore un dimanche
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Il pose un sonnet sur la table ;
Pour lire, à peine assez de jour
Franchit les rideaux de velours.
Le grand fauteuil est confortable.
Il se redonne un coup de peigne
(C'est vraiment pour passer le temps ;
Il serait plus sage, pourtant,
De méditer sur du Montaigne).
Il cède presque à la panique
Au cours d'un assoupissement,
Se voyant loin du firmament,
Noyé dans la mer onirique.