Nous n’irons plus au bois…
Nous n’irons plus au bois, les lauriers sont coupés.
Les Amours des bassins, les Naïades en groupe
Voient reluire au soleil en cristaux découpés
Les flots silencieux qui coulaient de leur coupe.
Les lauriers sont coupés, et le cerf aux abois
Tressaille au son du cor; nous n’irons plus au bois,
Où des enfants charmants riait la folle troupe
Sous les regards des lys aux pleurs du ciel trempés,
Voici l’herbe qu’on fauche et les lauriers qu’on coupe.
Nous n’irons plus au bois, les lauriers sont coupés.Novembre 1845.
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Théodore de BANVILLE
Etienne Jean Baptiste Claude Théodore Faullain de Banville, né le 14 mars 1823 à Moulins (Allier) et mort le 13 mars 1891 à Paris, est un poète, dramaturge et critique français. Célèbre pour les « Odes funambulesques » et « les Exilés », il est surnommé « le poète du... [Lire la suite]
T'en souvient-il, c'était le temps des foins coupés ;
Toi et moi, vers le soir, nous écartant du groupe,
Avons avancé vers l'horizon découpé
Des vertes plantations alors mises en coupe,
J'entends les battements de nos coeurs aux abois
Quand nous sommes entrés aux profondeurs des bois.
Loin de nos compagnons, loin de la vaine troupe,
Nous nous sommes étreints sur le sol détrempé.
On entendait au loin le son du bois qu'on coupe ;
Le sol était jonché de tas de bois coupé.