Nous allions au verger cueillir des bigarreaux
Nous allions au verger cueillir des bigarreaux.
Avec ses beaux bras blancs en marbre de Paros,
Elle montait dans l’arbre et courbait une branche;
Les feuilles frissonnaient au vent; sa gorge blanche,
O Virgile, ondoyait dans l’ombre et le soleil;
Ses petits doigts allaient chercher le fruit vermeil,
Semblable au feu qu’on voit dans le buisson qui flambe.
Je montais derrière elle; elle montrait sa jambe,
Et disait: -Taisez-vous!- à mes regards ardents;
Et chantait. Par moments, entre ses belles dents,
Pareille, aux chansons près, à Diane farouche,
Penchée, elle m’offrait la cerise à sa bouche;
Et ma bouche riait, et venait s’y poser,
Et laissait la cerise et prenait le baiser.Triel, juillet 18…
Poème préféré des membres
JuCharline83 a ajouté ce poème parmi ses favoris.
Victor HUGO
Victor-Marie Hugo, né le 26 février 1802 à Besançon et mort le 22 mai 1885 à Paris, est un écrivain, dramaturge, poète, homme politique, académicien et intellectuel engagé français, considéré comme l’un des plus importants écrivains romantiques de langue française. Fils d’un général d’Empire souvent... [Lire la suite]
- Approchez-vous. Ceci, c'est le tas des...
- Le Progrès calme et fort, et toujours...
- L'histoire a pour égout des temps comme les...
- Quand l'eunuque régnait à côté du césar
- A un qui veut se détacher
- Pasteurs et troupeaux
- Ainsi les plus abjects, les plus vils, les...
- Ce serait une erreur de croire que ces choses
- Ô Robert, un conseil. Ayez l'air moins...
- A propos de la loi Faider
Commentaires
Aucun commentaire
Rédiger un commentaire