Poème 'Non, quand bien même une amère souffrance' de Alfred de MUSSET dans 'Poésies nouvelles'

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Non, quand bien même une amère souffrance

Alfred de MUSSET
Recueil : "Poésies nouvelles"

Non, quand bien même une amère souffrance
Dans ce coeur mort pourrait se ranimer ;
Non, quand bien même une fleur d’espérance
Sur mon chemin pourrait encor germer ;

Quand la pudeur, la grâce et l’innocence
Viendraient en toi me plaindre et me charmer,
Non, chère enfant, si belle d’ignorance,
Je ne saurais, je n’oserais t’aimer.

Un jour pourtant il faudra qu’il te vienne,
L’instant suprême où l’univers n’est rien.
De mon respect alors qu’il te souvienne !

Tu trouveras, dans la joie ou la peine,
Ma triste main pour soutenir la tienne,
Mon triste coeur pour écouter le tien.

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Commentaires

  1. salut j'ai un exposer sur le poème d'alfred de musset :non quand bien meme une amère souffrance svp si vous pouvez m'aider je veux une analyse détaillée sur chaque strophe

  2. Calice d’amertume
    --------

    C’est le calice de souffrance,
    Par mille diables animé ;
    Pas une goutte d’’espérance,
    C’est la mort qu’il faut consommer.

    C’est la fin de toute innocence,
    Tu vois l’avenir se fermer ;
    Tu mourras dans ton ignorance,
    Personne n’ira t’en blâmer.

    Tu t’en iras, qu’un autre vienne,
    L’univers n’en pensera rien ;
    De quoi veux-tu qu’il se souvienne ?

    C’est le calice de ta peine,
    Noir comme le sang de tes veines ;
    Bois donc, mon gars, c’est pour ton bien.

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