Poème 'Neptune' de Claudel

Neptune

Claudel

Près du phare brumeux dont le feu vacillait,
La colère du vent envoûtait la falaise.
Les oiseaux affolés du danger qui planait
Près du phare brumeux dont le feu vacillait
Volaient inconscients en ce mois de juillet.
D’une houle amère dans une mer mauvaise
Près du phare brumeux dont le feu vacillait,
La colère du vent envoûtait la falaise.

Le faisceau vacillant du rocher embrumé
Scrutait dans le brouillard la divine accalmie,
Mais un mur d’eau marin freinait tel un damné
Le faisceau vacillant du rocher embrumé.
Vers l’horizon lointain dans un flux déchaîné
Où le vent coléreux insufflait la folie,
Le faisceau vacillant du rocher embrumé
Scrutait dans le brouillard la divine accalmie.

Où la houle était noire et l’océan amer,
Un géant émergea d’une fosse abyssale.
Par hasard, Neptune, le trident de la mer
Où la houle était noire et l’océan amer,
Arrêta la tempête et ce fort vent trop fier.
Las des reflets d’une eau radieuse et australe
Où la houle était noire et l’océan amer,
Le géant retourna dans sa fosse abyssale.

Forme : Triolet

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