Myrrhe bruloit jadis d’une flamme enragée
Myrrhe bruloit jadis d’une flamme enragée,
Osant souiller au lict la place maternelle
Scylle jadis tondant la teste paternelle,
Avoit bien l’amour vraye en trahison changée.Arachne ayant des Arts la Deesse outragée,
Enfloit bien son gros fiel d’une fierté rebelle :
Gorgon s’horrible bien quand sa teste tant belle
Se vit de noirs serpens en lieu de poil chargée :Medée employa trop ses charmes, et ses herbes,
Quand brulant Creon, Creuse, et leurs palais superbes
Vengea sur eux la foy par Jason mal gardéeMais tu es cent fois plus, sur ton point de vieillesse
Pute, traîtresse, fiere, horrible, et charmeresse
Que Myrrhe, Scylle, Arachne, et Meduse, et Medée.
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Etienne JODELLE
Étienne Jodelle, né en 1532 à Paris où il est mort en juillet 1573, est un poète et dramaturge français. Membre de la Pléiade, il s’efforça d’en appliquer les principes à l’art théâtral. Il fut le premier à utiliser l’alexandrin dans la tragédie. Il apparaît comme un précurseur de la tragédie à... [Lire la suite]
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- Comme un qui s'est perdu dans la forest...
- Des astres, des forêts, et d'Achéron...
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- Combien de fois mes vers ont-ils doré
- J'aime le verd laurier, dont l'hyver ny la...
- De quel soleil, Diane, empruntes-tu tes...
- A sa Muse
- Amour vomit sur moy sa fureur et sa rage
- Plutôt la mort me vienne dévorer
- Quand ton nom je veux faire aux effets...
- Myrrhe bruloit jadis d'une flamme enragée
- Ou soit que la clairté du soleil radieux
- Quel tourment, quelle ardeur, quelle...
- Je vivois mais je meurs, et mon cour...
- Je m'étoy retiré du peuple, et solitaire
- Par quel sort, par quel art, pourrois-je à...
- Vous, ô Dieux, qui à vous presque égalé...
- Ô Toy qui as et pour mere et pour pere
- En tous maux que peut faire un amoureux orage
- J'aime le verd laurier, dont l'hyver ny la... (7)
- A sa Muse (6)
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- Des astres, des forêts, et d'Achéron... (5)
- Myrrhe bruloit jadis d'une flamme enragée (4)
- Je meure si jamais j'adore plus tes yeux (4)
- Je m'étoy retiré du peuple, et solitaire (3)
- Encor que toi, Diane, à Diane tu sois (3)
- De quel soleil, Diane, empruntes-tu tes... (3)
Une flamme
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Un fauve en travers du sentier,
Porteur d’une flamme qui brille ;
Lui, qui n’a rien d’un joyeux drille,
Est un prédateur sans pitié.
Il ne fera pas de quartier,
Pas même à des petites filles ;
Il désolera les familles
Dans ces parages forestiers.
Bergers, gardez bien vos troupeaux,
Sinon le monstre aura leur peau ;
De massacrer, ça l’émoustille.
De ses proies restent des lambeaux
Qu’il offre à ses amis corbeaux ;
Leur ventre plein, ils s’éparpillent.
(mais un monde sans flamme
te refroidirait l'âme.).
Planète Fivandra
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Ici, pas le moindre sentier,
Pas la moindre flamme qui brille ;
Aucun insecte ne sautille
En nul endroit, ça fait pitié.
Ici, nul fils de charpentier,
Ici pas de Sainte Famille ;
Pas de bestioles qui fourmillent,
Pas d’amour et pas d’amitié.
Tu n’y verras aucun troupeau,
Ni nul endroit pour boire un pot ;
Non plus de femmes ni de filles.
Tu n’entendras aucun corbeau ;
Un tel endroit n’a rien de beau,
Dès que je peux, je décanille.
Saint Tryphon
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Je parle au fils du charpentier,
C'est un ami de ma famille ;
Il plaisante, ce joyeux drille,
Il pourrait en faire un métier.
Il badine avec ma moitié
Qui d'un légionnaire est la fille ;
Nous buvons de la camomille
Et mangeons les fruits du dattier.
Puis il retourne à son troupeau,
D'apôtres, grands buveurs de pots
Chez la tavernière gentille.
Quand il sortira du tombeau,
L'augure dit qu'il fera beau ;
Des prisons s'ouvriront les grilles.