Mon corps
Corps violent, redoutable, honteux,
Corps de poète habitué aux larmes,
Qui te secoue ainsi, qui te désarme ?
(Bruxelles dort orné de mille feux)Dans le pays de la bonne souffrance
(Rappelle-toi cette maison des champs)
Archange infirme ivre de ton silence,
N’attendais-tu qu’un amour plus pressant ?On connaît bien le gouffre où je me penche,
La Muse morte y couche entre ses dieux.Regardez tous (c’est une page blanche)
Et enterrez les poètes chez eux.
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Odilon-Jean PÉRIER
Odilon-Jean Périer est un poète belge d’expression française né à Bruxelles le 9 mars 1901 et mort à Bruxelles le 22 février 1928.
De son vrai nom Jean Périer, il choisit le pseudonyme Jean-Odilon Périer pour éviter la confusion avec un acteur célèbre de son époque.
Fils de banquier et petit-fils du général... [Lire la suite]
- Petit jour
- Défaite
- Les fontaines ornées d'écume et d'armes...
- Que m'importe de vivre heureux, silencieux
- Amour, je ne viens pas dénouer vos cheveux
- Comme parle et se tait une fille des hommes
- Allusion aux poètes
- Il pleut. je n'ai plus rien à dire de...
- Le corps fermé comme une jeune rose
- Chaque jour un oiseau rencontre ce garçon
Ambichien maigre
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Je suis nourri d’indigentes pensées,
Car il me vient moins d’une idée par jour ;
Tu peux le voir, je ne pèse pas lourd,
Ma pauvre vie n’est pas bien agencée.
Que reste-t-il de ma fougue passée ?
Je marche un peu, mais j’ai le souffle court ;
On entend moins mon luth de troubadour,
Puisque la muse en est presque lassée.
C’est mon destin, donc je dois m’incliner,
Tout ce qui vit finit par décliner ;
De rien ne sert une parole amère.
Je vais laisser mes jours s’effilocher,
Je vois la fin doucement approcher ;
Je le savais, que j’étais éphémère.