Mesme effect qu’ont les vents enclos dessous la terre
Mesme effect qu’ont les vents enclos dessous la terre
Qui d’un coup ennemy causent le tremblement
Dont on voit renverser jusques au fondement
Tant de belles citez, vray presage de guerre :Ou qu’ont dessous l’effroy d’un horrible tonnerre
Le Feu, la Terre, l’Eau, et ce vague element
Qui nous guide icy bas le vif ébranlement
De tant d’eclas vangeurs que le ciel nous desserreTel debat s’est trouvé sous la troupe meslée
De ces pensers errans dans mon ame esbranlée,
Du plus cruel assaut d’un mespris inhumain :Je diffère d’un point, mais c’est bien à ma perte
(Infortuné) de voir que mon ame déserte
Vive encor si long temps apres un tel desdain.
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Etienne JODELLE
Étienne Jodelle, né en 1532 à Paris où il est mort en juillet 1573, est un poète et dramaturge français. Membre de la Pléiade, il s’efforça d’en appliquer les principes à l’art théâtral. Il fut le premier à utiliser l’alexandrin dans la tragédie. Il apparaît comme un précurseur de la tragédie à... [Lire la suite]
- Des trois sortes d'aimer la première...
- Comme un qui s'est perdu dans la forest...
- Des astres, des forêts, et d'Achéron...
- Je meure si jamais j'adore plus tes yeux
- Combien de fois mes vers ont-ils doré
- J'aime le verd laurier, dont l'hyver ny la...
- De quel soleil, Diane, empruntes-tu tes...
- A sa Muse
- Amour vomit sur moy sa fureur et sa rage
- Plutôt la mort me vienne dévorer
- Quand ton nom je veux faire aux effets...
- Myrrhe bruloit jadis d'une flamme enragée
- Ou soit que la clairté du soleil radieux
- Quel tourment, quelle ardeur, quelle...
- Je vivois mais je meurs, et mon cour...
- Je m'étoy retiré du peuple, et solitaire
- Par quel sort, par quel art, pourrois-je à...
- Vous, ô Dieux, qui à vous presque égalé...
- Ô Toy qui as et pour mere et pour pere
- En tous maux que peut faire un amoureux orage
- J'aime le verd laurier, dont l'hyver ny la... (10)
- A sa Muse (6)
- Des trois sortes d'aimer la première... (5)
- Dès que ce Dieu soubs qui la lourde masse (5)
- Des astres, des forêts, et d'Achéron... (5)
- Myrrhe bruloit jadis d'une flamme enragée (4)
- Je meure si jamais j'adore plus tes yeux (4)
- Je m'étoy retiré du peuple, et solitaire (3)
- Encor que toi, Diane, à Diane tu sois (3)
- De quel soleil, Diane, empruntes-tu tes... (3)
Orgie souterraine
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Explorant l'inframonde, à mille pieds sous terre,
J'y vois des animaux s'amusant diablement ;
De plusieurs jeux nouveaux posant les fondements,
Ils semblent se livrer une amusante guerre.
D'aucuns, qui sait comment, font un bruit de tonnerre ;
D'autres changent leur corps en bizarre élément
Capable de produire un bel ébranlement
Dans ces étroits couloirs plusieurs fois millénaires.
J'hésite à m'introduire en la troupe mêlée,
Craignant que ma raison ne s'en trouve ébranlée ;
Je m'éloigne plutôt du gouffre inframondain
Pour retrouver le ciel, le vent, la forêt verte
Et surtout le ruisseau et sa plage déserte
Où le barde, parfois, se prend pour un ondin.