Matin d’octobre
À Alexandre Piédagnel.
C’est l’heure exquise et matinale
Que rougit un soleil soudain.
A travers la brume automnale
Tombent les feuilles du jardin.Leur chute est lente. On peut les suivre
Du regard en reconnaissant
Le chêne à sa feuille de cuivre,
L’érable à sa feuille de sang.Les dernières, les plus rouillées,
Tombent des branches dépouillées ;
Mais ce n’est pas l’hiver encor.Une blonde lumière arrose
La nature, et, dans l’air tout rose,
On croirait qu’il neige de l’or.
Poème préféré des membres
spleennetwork, Oyuna et JuCharline83 ont ajouté ce poème parmi leurs favoris.
Commentaires
Rédiger un commentaire
François COPPÉE
François Édouard Joachim Coppée, né le 26 janvier 1842 à Paris où il est mort le 23 mai 1908, est un poète, dramaturge et romancier français. Coppée fut le poète populaire et sentimental de Paris et de ses faubourgs, des tableaux de rue intimistes du monde des humbles. Poète du souvenir d’une première rencontre... [Lire la suite]
- Récits épiques - La Réponse de la Terre
- Sept ballades de bonne foi - Ballade du...
- À Brizeux
- Chant de Guerre Ciracassien
- Récits épiques - Blasphème et Prière
- À l'Empereur Frédéric III
- Sept ballades de bonne foi - Ballade du...
- Préface d'un livre patriotique
- Jeunes filles - Souvenir du Danemark
- Récits épiques - Mort du général...
Merveilleuse célébration...
*
Soudain, la chute d'une pomme
Rappelle au regard de cet homme
La loi de la gravitation.
Au temps pour les crosses
-------------------------
La crosse verte est matinale,
Car souvent je la vois soudain
Bénir une aube virginale ;
Puis elle médite au jardin.
La crosse rouge est machinale,
Tous ses propos sont anodins :
Nulle parole originale,
Et pas non plus de mots badins.
La crosse d’azur, dépouillée
De tout croyance rouillée,
Sanctifie mon âme et mon corps.
Souvent, ensemble elles reposent
En rêvant de la crosse rose
Partie avec la crosse d’or.
Sainte Crosse
---------------
D’une prière matinale
Surgit un éclat smaragdin ;
Celui des vertus cardinales
Éclairant le premier jardin.
Lilith, à l’âme virginale,
Prononce des mots anodins ;
Ève se montre originale
En ayant des propos badins.
Réponse d’Adam, bredouillée,
Puis, par un scribe gribouillée,
De quoi faire rire les morts.
En un très vieux livre repose
De ces trois ancêtres la prose
Bénie par une crosse d’or.