Marche sur le trottoir
Le trottoir tacheté de sombre, grisâtre,
se piétine en tout sens. Au loin la tache d’un astre,
jaune, réapparaît, loin, au-delà de l’horizon
pour donner à cette journée venteuse sa triste oraison.Le marcheur cerne mieux qu’un autre
la douceur des sols profonds, tel Pierre l’Apôtre
gémissant le matin de n’avoir pu croire en Sa nuit.
Le marcheur est une ombre qui chasse son envie.De Paris, capitale des villes, le marcheur ne discerne
pas le grain de ce trottoir, le grès des murs blêmes,
ni les passants, ni les senteurs, à peine voit-il les cernes
humides, dans la rigole, qui sèchent au grès du vent terne.Le trottoir tacheté de sombre, grisâtres senteurs
de l’ancienne pluie, lugubres pleurs du marcheur
s’effacent derrière son pas, pressé du malheur
de son cœur, froissé de contempler cette Heure.Le trottoir est resté, il s’est revu des cieux souillés,
le marcheur est passé, il s’est évadé de l’horizon lacté.24 mai 2005
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PhulanKile
Nom : Kilé
Prénom : Phulan
Naissance : 27/11/1980
Présentation : Mon parcours poétique s'est d’abord construit par la tenue d’un journal. Peu à peu transformé par une pratique d'écriture quotidienne nourrie de lectures diverses (notamment Pier Paolo...
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