M’introduire dans ton histoire
M’introduire dans ton histoire
C’est en héros effarouché
S’il a du talon nu touché
Quelque gazon de territoireA des glaciers attentatoire
Je ne sais le naïf péché
Que tu n’auras pas empêché
De rire très haut sa victoireDis si je ne suis pas joyeux
Tonnerre et rubis aux moyeux
De voir en l’air que ce feu troueAvec des royaumes épars
Comme mourir pourpre la roue
Du seul vespéral de mes chars
Poème préféré des membres
Aucun membre n'a ajouté ce poème parmi ses favoris.
Commentaires
Rédiger un commentaire
Stéphane MALLARME
Étienne Mallarmé, dit Stéphane Mallarmé, né à Paris le 18 mars 1842 et mort à Valvins (commune de Vulaines-sur-Seine, Seine-et-Marne) le 9 septembre 1898, est un poète français. Auteur d’une œuvre poétique ambitieuse et difficile, Stéphane Mallarmé a été l’initiateur, dans la seconde moitié du XIXe siècle,... [Lire la suite]
Argent et sable de rivière
-------------------------------
Cette rivière est sans histoire,
Pas de quoi s’en effaroucher ;
Elle franchit, sans y toucher,
De fort paisibles territoires.
Suivant son cours aléatoire,
Elle se tient loin du péché ;
Elle joue le jeu, sans tricher,
De la douceur c’est la victoire.
Près d’elle, des oiseaux joyeux
Vêtus d’un plumage soyeux
Se manifestent et s’ébrouent ;
En elle, des poissons épars
Nagent dans les règles de l’art ;
Jamais la surface ils ne trouent.
Le seigneur Bunnybird
----------------------
Le lapin-piaf est sans histoire,
Il n’est jamais effarouché ;
Il a conquis, sans y toucher,
Un confortable territoire.
Sa conscience est aléatoire,
Elle se tient loin du péché ;
Bunnybird jamais n’a triché,
Dans sa douceur est sa victoire.
Près de lui, des corbeaux joyeux
Lissent leur plumage soyeux
Et la truite au ruisseau s’ébroue ;
Il a des souvenirs épars,
Il me les dit sans aucun art ;
De son karma tourne la roue.
L’inventeur de la roue
-------------
Aux très anciens temps de l’histoire,
N’en soyez pas effarouchés,
Nous laissions les monstres toucher
Aux objets de nos territoires.
Ces artisans aléatoires,
Nous ne pouvions les empêcher
De bricoler et de tricher
Pour une improbable victoire.
Parmi eux, le dragon joyeux,
Lissant son plumage soyeux,
Au coeur de l’atelier s’ébroue ;
Il prit quelques outils épars
Et par l’effet de son grand art
Il fut l’inventeur de la roue.
Vendangeur à cornes
-------------------------
Voici le démon sans histoires,
Il ne doit pas t’effaroucher;
Ta vigne, il aime la toucher,
Il croit que c’est son territoire.
Sa vendange est aléatoire,
Grappiller n’est pas un péché ;
C’est vrai qu’il aime bien tricher,
Ce sont de modestes victoires.
La grive ou le merle joyeux
Chantent pour ce grand bouc soyeux
Qui parmi les pampres s’ébroue ;
Plus loin, des insectes épars
Ont découpé une oeuvre d’art
Dans les vertes feuilles qu’ils trouent.