Louis Curel de la Sorgue
Sorgues qui t’avances derrière un rideau de papillons qui pétillent, ta faucille de doyen loyal à la main, la crémaillère du supplice en collier à ton cou, pour accomplir ta journée d’homme, quand pourrai-je m’éveiller et me sentir heureux au rythme modelé de ton seigle irréprochable ?…
Sorgue, tes épaules comme un livre ouvert propagent leur lecture. Tu as été, enfant, le fiancé de cette fleur au chemin tracé dans le rocher qi s’évadait par un frelon… Courbé, tu observes aujourd’hui l’agonie du persécuteur qui arracha à l’aimant de la terre la cruauté d’innombrables fourmis pour la jeter en millions de meurtriers contre les tiens et contre ton espoir…
Il y a un homme à présent debout, un homme dans un champ de seigle, un champ pareil à un choeur mitraillé, un champ sauvé.
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René CHAR
René Char est un poète et résistant français né le 14 juin 1907 à L’Isle-sur-la-Sorgue et décédé à Paris le 19 février 1988. René Émile Char, né en 1907, est le cadet des quatre enfants issus des secondes noces d’Émile Char et de Marie-Thérèse Rouget, sœur de sa première épouse, Julia Rouget, décédée en... [Lire la suite]
Il manque un passage ! entre "irréprochable ? ..." et "Sorgue"
le voici avec un peit trou car mon texte est coupé sur le bord :/
"Le sang et la peur ont engagé leur combat qui se poursuivra jusqu'au soir, jusqu'à ton retour, solitude aux marges de plus en plus grandes. L'arme de tes maîtres, horloge des marées, achève de pourrir. La création [?]a risée se dissocient. L'air-roi s'annonce."
Et un autre après "espoir ..." :
"Écrase donc encore une fois cet œuf cancéreux qui résiste ..."