Lorsque s’épand sur notre seuil la neige fine
Lorsque s’épand sur notre seuil la neige fine
Au grain diamanté,
J’entends tes pas venir rôder et s’arrêter
Dans la chambre voisine.Tu retires le clair et fragile miroir
Du bord de la fenêtre,
Et ton trousseau de clefs balle au long du tiroir
De l’armoire de hêtre.J’écoute et te voici qui tisonnes le feu
Et réveilles les braises ;
Et qui ranges autour des murs silencieux
Le silence des chaises.Tu enlèves de la corbeille aux pieds étroits
La fugace poussière,
Et ta bague se heurte et résonne aux parois
Frémissantes d’un verre.Et je me sens heureux plus que jamais, ce soir,
De ta présence tendre,
Et de la sentir proche et de ne pas la voir,
Et de toujours l’entendre.
Poème préféré des membres
Aucun membre n'a ajouté ce poème parmi ses favoris.
Émile VERHAEREN
Émile Adolphe Gustave Verhaeren, né à Saint-Amand dans la province d’Anvers, Belgique, le 21 mai 1855 et mort à Rouen le 27 novembre 1916, est un poète belge flamand, d’expression française. Dans ses poèmes influencés par le symbolisme, où il pratique le vers libre, sa conscience sociale lui fait évoquer les grandes villes... [Lire la suite]
- J'ai cru à tout jamais notre joie engourdie
- Les Vêpres
- Les Meules qui Brûlent
- Sois-nous propice et consolante encor...
- Si d'autres fleurs décorent la maison
- Le clair jardin c'est la santé
- S'il était vrai
- Que nous sommes encor heureux et fiers de...
- Les Saints, les Morts, les Arbres et le Vent
- Lorsque s'épand sur notre seuil la neige...
Commentaires
Aucun commentaire
Rédiger un commentaire