L’Oiseau bleu
J’ai dans mon cœur un oiseau bleu,
Une charmante créature,
Si mignonne que sa ceinture
N’a pas l’épaisseur d’un cheveuIl lui faut du sang pour pâture.
Bien longtemps, je me fis un jeu
De lui donner sa nourriture :
Les petits oiseaux mangent peu.Mais, sans en rien laisser paraître,
Dans mon cœur il a fait, le traître,
Un trou large comme la main,Et son bec, fin comme une lame,
En continuant son chemin,
M’est entré jusqu’au fond de l’âme !…
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Alphonse DAUDET
Alphonse Daudet, né à Nîmes (Gard) le 13 mai 1840 et mort à Paris le 16 décembre 1897, est un écrivain et auteur dramatique français. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise à Paris. Alphonse Daudet naît à Nîmes le 13 mai 1840. Il passe la majeure partie de son enfance à Bezouce, un petit village situé dans le Gard.... [Lire la suite]
Piaf d’Azur
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Piaf d’Azur a chanté, ce n’est que pour le vent,
Ce n’est que pour le chêne à la rugueuse écorce ;
Ce n’est pas un héros, c’est un oiseau sans force
Qui n’est pas vraiment fait pour ce monde éprouvant.
Son talent, cependant, mûrit au fil des ans,
Captant de mieux en mieux les idées qui s’amorcent ;
Comme certains chanteurs de Sardaigne ou de Corse,
Comme la dame au luth, Christine de Pisan.
Son délicat plumage est un joli manteau
Qui peut le protéger de la bise brutale,
Laquelle, au grand jamais, ne le met en lambeaux.
Le grand chêne en avril a rénové sa sève,
Offrant un bel ombrage à sa terre natale :
Avec l’oiseau d’azur il partage son rêve.
Ambiquark d’azur
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Un ambiquark d’azur intercepte le vent
De photons traversant sa ténébreuse écorce ;
Je ne puis mesurer cette quantique force,
En faire le calcul serait bien éprouvant.
L’ardeur des neutrinos s’accroît au fil des ans,
Captant de mieux en mieux les gluons qui s’amorcent ;
Avec l’antiproton, certains jours, ça se corse,
Sans parler des torrents d’électrons valaisans.
Si l’ambiquark d’azur était pris en photo,
Cela nous permettrait d’en compter les pétales
Et l’image pourrait servir comme ex-voto.
Lorsque les verts leptons retrouveront leur sève,
Nous les replanterons dans leur terre natale ;
Ce serait très joli, j’ai pu le voir en rêve.
Oiseau des versificateurs
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C’est un oiseau d’azur, c’est un buveur de vent,
Il aime aussi les pins dont il ronge l’écorce ;
Il évite de faire usage de sa force,
Il sait que c’est pénible et que c’est éprouvant.
Sa personnalité s’affirme au fil des ans,
Il peut rire aussitôt qu’une blague s’amorce ;
Il n’est jamais craintif quand les choses se corsent,
Il se rassure avec des dictons valaisans.
Ce n’est pas évident de le prendre en photo,
Puisque cela lui semble une intrusion brutale ;
Il fait une exception pour quelques vieux poteaux.
Les arbustes en mars ont retrouvé leur sève,
C’est là qu’il est heureux, dans sa terre natale ;
S’il en est éloigné, il y retourne en rêve.
L’oiseau qui parle en prose
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Cet oiseau vagabond ne se tait pas souvent,
Il s’exprime en étrusque, en batave et en corse ;
Ses arguments parfois ne manquent pas de force,
Il divertit ainsi les nonnes du couvent.
Car il est plaisantin, mais n’est pas médisant,
Aussi, de respecter tout le monde il s’efforce ;
Règle à laquelle il peut pourtant faire une entorse,
Comme l’ont remarqué de sages paysans.
Il ne méprise point le vin de nos coteaux,
Ni le cidre aigrelet de sa terre natale ;
Il aime raconter des blagues de Toto.
Du fragile bouleau il absorbe la sève,
C’est bon pour son moral et sa force vitale ;
C’est un brave animal, c’est un oiseau de rêve
Tres beau poeme qui a peut etre inspire le clip de Stromae pour Carmen???