Lever d’aube
Drapée en sa cape de veuve,
S’efface à pas discrets la nuit
Voici poindre la clarté neuve
De l’aube qui s’épanouit.Elle promène sur les choses
Son beau regard silencieux
Et la mer se jonche de roses
Sous la caresse de ses yeux.Pour son adorable venue
Le désert du ciel s’est paré…
Salut, déesse chaste et nue,
Fille de l’Orient sacré !Et soudain tout vit. Les nuages
Tendent leurs voiles au vent frais ;
L’allègre chanson des voyages
Se réveille dans leurs agrès.Et la pensée au coeur de flamme,
Soeur pure de l’aube qui luit,
Erige, comme elle, dans l’âme
Son front clair, vainqueur de la nuit.
Poème préféré des membres
gerarddebrennel, pablonaudet et guillaumePrevel ont ajouté ce poème parmi leurs favoris.
Anatole LE BRAZ
Anatole Le Braz (de son véritable nom Anatole Le Bras) (2 avril 1859- 20 mars 1926) est un écrivain et un folkloriste français de langue bretonne, mais n’ayant écrit qu’en français. Il est né à Saint-Servais (Côtes-d’Armor). Il est inscrit comme interne au lycée de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor),... [Lire la suite]
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