L’Étang Mâlo
Quand le froid de la mort enveloppe cette
argile souffrante, où va l’âme immortelle ?
Byron.Il est un triste lac à l’eau tranquille et noire
Dont jamais le soleil ne vient broder la moire,
Et dont tous les oiseaux évitent les abords.
Un chêne vigoureux a grandi sur ses bords,
Et, courbé par le Temps jusqu’aux ondes, étale
Sur la cime des flots sa masse horizontale.
Son feuillage muet se tait malgré le vent ;
Le nymphaea, l’iris, le nénufar mouvant,
Le bleu myosotis et la pervenche sombre
Penchent étiolés, ou meurent sous cette ombre.
Ainsi, quand sur le coeur, dans sa jeune saison,
Amour ! tu fais tomber ta large frondaison
Et tes rameaux géants dont le fardeau l’accable,
Tout s’étiole et meurt sous ton ombre implacable.Août 1844.
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Théodore de BANVILLE
Etienne Jean Baptiste Claude Théodore Faullain de Banville, né le 14 mars 1823 à Moulins (Allier) et mort le 13 mars 1891 à Paris, est un poète, dramaturge et critique français. Célèbre pour les « Odes funambulesques » et « les Exilés », il est surnommé « le poète du... [Lire la suite]
Un an vient de passer, bref comme une semaine.
Le temps n'est qu'illusion, disent les physiciens,
Moquant le « temps réel » des informaticiens ;
Année après année les mêmes jours ramène.
Sur les bords de ce lac où nul ne se promène,
Tu n'entendras chanter nul oiseau musicien :
Les a chassés de là un mauvais magicien
Qui décourage aussi toute présence humaine.
Ni ondine dans l'eau, ni licorne au bocage ;
Pas un centaure en marche au frais, sous les ombrages,
Pas de troll sous la feuille et pas même, un lutin.
Paysage embelli de ces mêmes absences,
Comme est noble l'hiver, comme est grand le silence,
Comme l'indiscernable est beau, dans le lointain.
Le temps -
Io Kanaan, ce matin-là, resta invisible dans l'infernale machine...
Pourtant, tous les jours, ceux qui suivaient les écrits
de ce maître de sagesse, guettaient derrière leur écran
l'apparition du kaiku matinal ___
Ensuite, il s'en allait du côté d'1 poème d'1 jour.
Il le commentait quotidiennement-
Parfois, par 1 lien bleu qui vous emmenait vers d'autres horizons
Parfois, par 1 de ses poèmes en écho de celui qu'il venait d'apprécier
ou bien alors, il écrivait 1 propos qui avait 1 sens caché
et toute la signification poétique s'appréciait alors dans 1 autre
dimension-
Le temps n'existait plus dans l'infernale machine mais lorsque
Io Kanaan restait absent, même 1 jour, on pouvait saisir le geste
du maître sablier qui égrenne le temps de l'autre côté, dans la vraie vie.
Io Kanaan aimait faire comme l'escargot qu'il observait dans son jardin-
Aucun humain ne pouvait apprécier la lenteur du temps que
l'escargot s'évertuait à démontrer.
Sa façon d'avancer dans l'herbe fraîche du matin réflétait 1 vision
d'éternité.
Lorsque Io Kanaan ne venait pas dans l'infernale machine, on pouvait
alors ouvrir la porte et regarder cette immensité.
Mais le surlendemain, il venait déposer son haîku matinal et si la princesse
Stirica l'interrogeait sur la raison de son absence, il mettait 1 mot bleu
qui vous envoyait dans le champ infini d'1 citation comme celle-ci
par exemple :
''Le temps appartient à ceux qui veulent le prendre ...et c'est si bon
de prendre son temps'' __
Octobre 2012_ Centre d'unité de diéthétique de Pégomas __
-En hommage à tous mes camarades d'internement
- Et 1 clin d'oeil à tous les geeks de l'infernale qui entrent dans la stat infernale d'1 fléau devenu national à présent : __l'obésité __ .