Les sept épées
La première est toute d’argent
Et son nom tremblant c’est Pâline
Sa lame un ciel d’hiver neigeant
Son destin sanglant gibeline
Vulcain mourut en la forgeantLa seconde nommée Noubosse
Est un bel arc-en-ciel joyeux
Les dieux s’en servent à leurs noces
Elle a tué trente Bé-Rieux
Et fut douée par CarabosseLa troisième bleu féminin
N’en est pas moins un chibriape
Appelé Lul de Faltenin
Et que porte sur une nappe
L’Hermès Ernest devenu nainLa quatrième Malourène
Est un fleuve vert et doré
C’est le soir quand les riveraines
Y baignent leurs corps adorés
Et des chants de rameurs s’y trainentLa cinquième Sainte-Fabeau
C’est la plus belle des quenouilles
C’est un cyprès sur un tombeau
Où les quatre vents s’agenouillent
Et chaque nuit c’est un flambeauLa Sixième métal de gloire
C’est l’ami aux si douces mains
Dont chaque matin nous sépare
Adieu voilà votre chemin
Les coqs s’épuisaient en fanfaresEt la septième s’exténue
Une femme une rose morte
Merci que le dernier venu
Sur mon amour ferme la porte
Je ne vous ai jamais connue
Poème préféré des membres
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Guillaume APOLLINAIRE
Guillaume Apollinaire, de son vrai nom Wilhelm Albert Włodzimierz Apolinary de Wąż-Kostrowicki, est un écrivain français (né polonais, sujet de l’Empire russe), né le 26 août 1880 à Rome et mort le 9 novembre 1918 à Paris. C’est l’un des plus grands poètes français du début du XXe siècle, auteur notamment... [Lire la suite]
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"Les sept épées" est un poème dont la structure se développe à travers une métaphore filée. le premier indice vers l'un des sens de ce poème c'est l'entrée par le paratexte.
En effet, le titre est constitué d'un article défini, un adjectif numéral et le mot noyau est le nom 2pée.
L'épée est une arme, et dans le contexte du 19e siècle, l'épée permet à des rivaux, à des ennemis de se livrer à une rixe dont l'issue est la mort certaine de l'autre.
il s'agirait de se questionner par rapport à la nature des sept épées. Qu'est ce qu'elles symbolisent?
Telle est la question que chacun de nous devrait se poser en abordant ce texte poétique.
Un autre indice, serait le champ lexical . On voit par exemple l'évocation de la mort présente dans presque toutes les strophes. Et à la strophe qui évoque la septième épée, Guillaume Apollinaire fait un parallélisme entre la femme et une fleur morte...
Publiée en 1913, Alcools de Guillaume Apollinaire est un recuieil de poèmes fortement influencés par le surréalisme. Par ce recueil, Apollinaire traduit son goût de la liberté, son désir de se libérer du joug des règles de la versification classique et des contraintes du parnasse. Auusi trouvons-nous dasn ces poèmes une absence des ponctuations, des vers tantôt classiques, tantôt maodernes, des rimes irrégulières.
"Baudelaire a ajouté ce poème parmi ses favoris" ??? Baudelaire est mort en 1867 et déjà en pleine aphasie en 1865. Alcools, dont "Les sept épées" fait partie, date de l'année 1913. Une différence d'in demi-siècle!
baudelaire est le pseudonyme d'un membre du site, et non Charles Baudelaire !
Vous pouvez cliquer sur les liens pour vous en assurer
Hum , je pense qu'il est question des sept orifices feminin, comme Apollinaire en traitait dans les tranchées.
Un commentaire sur ce poème? J'offre le mien, puisse-t-il intéresser quelqu'un.
De loin le poème le plus obscur de l'œuvre d'Apollinaire; bcp de spéculations critiques.
Incluse dans La Chanson du Mal Aimé: Garnet Rees interprète le poème La Chanson du Mal Aimé comme un compte rendu de sa relation avec Annie Playden, compte-rendu qui ne pourrait être complet sans une mention à la dimension charnelle de la relation.
Généralement admis que épées = symbole phallique // relation à Annie Playden. Mais par pudeur, Apollinaire aurait choisit de le coder par des symboles et des allusions, pleines d'ambiguïté et de confessions masquées contrairement à Les poèmes secrets et Lettres à Lou → deux recueils à la dimension érotique, voire pornographiques, qui ne seront publiés qu'en 1969.
Le chiffre mythique « 7 » → renvoie à Notre Dame des Sept Douleurs? Passage de « torture, celle qui nait d'une séparation reconnue inévitable » avec thèmes de trahison, souffrance, mort. Moment de séparation avec Annie, comme le montre le passage qui le précède dans La Chanson du Mal Aimé:
O mon amour je t'aimais trop
Et maintenant j'ai trop de peine
Les sept épées hors du fourreau /
Sept épées de mélancolie
Sans morfil ô claires douleurs
Sont dans mon cœur et la folie
Veut raisonner pour mon malheur
Comment voulez-vous que j'oublie
Cette chanson retrouve la tradition médiévale qui donnait un nom aux épées (on connaît ainsi Durandal, Joyeuse... ) et chaque strophe constitue une sorte de blason. Forme régulière, avec 7 quintiles, pour mieux marqué l'évolution dans ces blasons qui n'ont rien en commun. Fixer une forme pour mieux se libérer.
Comment ces 7 quintiles représentent-ils les différentes facettes d'amour charnel de la relation entre Apollinaire et Annie Playden, tout en symbolisant la fin de cette relation?
Pour certains, le nom, Playden, aurait été déformé en « Pâline ». Mais Pâline serait le nom de l'épée de l'archange Gabriel. Épée = douleur, mais l'épée de Gabriel est symbole de justice, alors que celles d'Apollinaire sont symboles de l'injustice qu'il ressent face à cet amour déçu. Virginité dans cette première strophe: « pâle », « blancheur », « argent », « hiver neigeant » → symbole virginial, contraste avec le terme « sanglant ». « tremblant », topos de l'image de la vierge Expérience érotique ou la beauté virginale de la femme est « vouée au sacrifice ».
Destin fatal: « destin sanglant gibeline, Vulcain mourut en la forgeant » ⇒ amour voué à une fin cruelle. On peut même supposer que Vulcain meurt du fait de la forger. Allitération en sifflantes « Son deStin Sanglant Gibeline » Gibeline: adj dérivé du Mont Gibel (Etna), la forge de Vulcain.
Noubosse: serait le nom du plastron de Vénus? Confirmé par la sonorité « noue-bosse » qui se lierait au soutien-gorge.
Raphael
L'image de l'arc-en-ciel symbolise une beauté inatteignable, une joie visible mais qui n'appartient qu'aux dieux. Joyeux : une hypallage référant au narrateur. Symbolisme: inatteignable; don des dieux,
Dimension charnelle invoquée dans le mot « noces ». Bé-Rieux: mot inventé, mais désignant une foule, des soldats combattants → Après la défloraison, il existe un combat sexuel. Interprété comme signifiant « beaux-rieurs ». Carabosse: fée maléfique, réputée dans la littérature populaire pour offrir des dons sinistres. Suggère à la fois la joie et la douleur dans l'amour.
hybriape: Mot aux consonances gréco-latines créé par Guillaume Apollinaire, certainement de la fusion de "chibre", mot d'argot pour le pénis, et de "Priape", dieu latin de la fécondité doté d’un pénis démesuré, celui dont « les dieux se servent à leurs noces » ! En Grèce, les Hermès étaient des statues dressées aux carrefours, symboles phalliques et de fertilité. Ernest pourrait être le nom qu'Apollinaire lui donnait. On pourrait alors interpréter le nain comme la verge qui perd sa vigueur. Mais le nain est également, dans la mythologie nordique, celui qui forge les épées, expliquant sa présence ici. On aurait alors la perte de virilité exprimée déjà dans « bleu féminin », et renforcée par la rime entre « feminin et nain ». et qui renvoie au début de « la Chanson du mal aimé » avec le voyou au genre ambigu et à l'ambivalence sexuelle. Hermès n'est pas « trimégiste », mais « devenu nain », avec le nom Ernest dérivé de l'allemand « ernst » qui veux dire « sérieux, plein d'ardeur ». L'intratextualité est un jeu si fréquent chez Apollinaire, qu'il apparaît même dans les moindres structures textuelles. Par exemple le nom de la troisième épée (Lul de Faltenin) deviendra le titre d'un poème ultérieur. Pour "lul",il s'agit d'un terme d'argot flamand. Quant à "Faltenin" pourrait résulter de la combinaison de "phal" (abréviation de phallus) et de /tenens/ : qui tient le phallus.
⇒ Strophe qui célèbre à la fois la virilité et sa vulnérabilité.
Fin de la référence mythologique (Vulcain, Dieux, Carabosse, Hermès).
Malourène: « mâle » + « ourein » → mot grec signifiant uriner. Mais aussi « mal » et « reine ».
Référence à l'eau: « riveraines » → désignent des femmes habitants à proximité. Mais on a « rive » et « rivière » ⇒ symbole féminin avec l'allitération en « v » (fleuve vert) qui évoque l'eau courante.
Fleuve vert et dorée: fait aussi référence à l'alcool: vert de l'absinthe, dorée du vin ou des eaux-de-vies. Ivresse du « je poétique »
Et « reine » dans Riveraine et Malourène, « dorée » avec le « corps adorée » ⇒ corps féminin est placé au même niveau que les dieux précédents.
Toutefois, l'adoration est unilatérale, du narrateur à la femme. Ce sont les chants des rameurs, mot masculin, qui célèbrent la femme. // galère, prisonniers de l'amour. Il y a une certaine forme d'abandon de la part du poète. un soir tout imprégné de l'abandon sensuel qui sera brisé par le matin.
Douceur de l'amour consommé
Sainte-Fabeau: reprise dans sa prose poétique « Onirocritique », de même que le « fleuve-épée ». La phrase: « et leur langue s'appelait Sainte-Fabeau » ⇒ dimension charnelle des pratiques sexuelles.
Mais autotélique: mot-valise, contraction de « fabella », la parole, et de « beau »
Symboles phalliques explicites (quenouille, cyprès, flambeau). Glorification du membre viril? Idée quel les vents s'agenouillent, c'est-à-dire qu'ils sont arrêtés par la taille de l'arbre. Mais:
Sur un tombeau: son amour est voué à la mort, est déjà défunt alors que lui croit encore en sa puissance.
Chaque nuit: l'érotisme flamboyant.
Antoine Fongaro, dans Culture et sexualité dans la poésie d'Apollinaire, interprète le « métal de gloire »: l'épée est un métal, c'est-à-dire une matière rigide, et il invoque la définition de « gloire » dans le jargon pornographique. De la même manière, « l'ami aux si douces mains » est une référence à la masturbation, ce qui explique la signification du mot « ami » au masculin; les amants sont « séparés » par sa pratique solitaire. Le matin les sépare (// Roméo et Juliette?) → peut-être que la proximité charnelle de leur amour est traitre, puisque la femme aimée était déjà éloignée de lui. Adieu: marque une fin définitive chez Apollinaire. Coqs: symbole de domination masculine et d'orgueil vain, « s'épuisant » dans les chants de gloire de manière inutile: elle ne répond plus aux appels. Le terme « fanfare » implique plusieurs instruments: à lui seul, le personnage s'exténue dans son activité multipliée.
« Une femme une rose morte »: le manque de ponctuation tisse un lien entre l'image de la femme et de la rose. La rose n'est pas, comme dans les Poèmes à Lou, le symbole même de la femme, puisque si elle était morte on ne comprendrait pas pourquoi il la renie dans les vers suivants; la rose est ici le symbole de l'attraction féminine. « Dernier venu », inversion méprisante de l'expression (elle-même méprisante) « premier venu ». C'est la seule fois du poème où il fait explicitement référence à l'amour porté à la femme. Le terme « porte » est situé à la fin du vers, le clôturant de manière effective. Il reconnaît que l'amour est « une rose morte ». il n'y a plus d'espérance, la femme est un mauvais souvenir. "Je ne vous ai jamais connu" : allusion à son envie de l'oublier, ou bien a-t-il l'impression que leur union était fausse, basée sur un mensonge? S'oppose à « comment voulez-vous que j'oublie ».
En conclusion, Apollinaire envisage l'intertexte des sept péchés de la même perspective de l'amant trompé mais il ne manifeste aucun sentiment de vengeance. Il n'est intéressé que par son état d'âme causé par le fait que la femme ne sait pas l'aimer, qu'elle l'aime mal. Dans sa vision, les sept péchés se transforment en sept épées (qui symbolisent l'attitude chevaleresque) qu'il porte dignement dans son cœur. Par son usage des blasons, et de cette métaphore, il se place en rupture avec la littérature. Sujet bien plus grivois que ce dont on a l'habitude, et il y a hésitation entre lyrisme ancien et nouveau.
Dans la poésie apollinarienne, symboliste et donc fondée sur le plurisémantisme, l'accent porte sur toutes les nuances d'un sentiment.
Un commentaire intelligent
Sur la poésie opaline ;
La métaphore va plongeant
Comme un aigle entre les collines,
Et je la savoure, en songeant.
Bonjour,
je l'ai pour ma part envisagé dans une perspective religieuse, c'est-à-dire comme étant une référence à la vierge aux 7 douleurs, périphrase désignant la vierge Marie et la célébrant dans son sacrifice pour son fils. Cette évocation est, de plus, à mettre en relation avec un poème de Baudelaire, "A une Madone", puisqu'il reprend ce thème avec "Bourreau plein de remords, je ferai sept Couteaux [...]", après avoir célébré cette "Madone" comme une sainte.
Les sept lunes
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Au ciel tu nais, lune d'argent.
Tu viens éclairer les collines
Comme un éclat d'hiver neigeant ;
Il avait une humeur câline,
Héphaïstos, en te forgeant.
Lune de gueules, corps féroce,
Ton reflet parfois est joyeux ;
Tu aimes éclairer la noce
Où l'on boit beaucoup de vin vieux,
Où sourit même Carabosse.
Lune d'azur, coeur féminin,
Digne compagne de Priape,
Clair sonne ton rire bénin
Quand sont les verres sur la nappe,
Pour les géants et pour les nains.
Lune de sinople, sereine
Amante du soleil doré,
D'Aphrodite la riveraine
Et de ses rayons adorés,
Lune-comète à longue traîne.
Lune d'or, bonheur des corbeaux,
Un fil précieux pour les quenouilles
Descend de toi quand il fait beau ;
De leur humble voix, les grenouilles
Te nomment de Dieu le flambeau.
Nul ne te voit, lune de sable :
Nul ne te touche de sa main,
Ta lueur est inconnaissable
Et tu n'éclaires nul chemin,
Lune-démon, lune intraçable.
Sur l'océan, lune d'hermine,
Tu suis les embarcations mortes,
Et ton disque aveuglant culmine
Près de l'Occidentale porte ;
Vers quoi maint trépassé chemine.
Deuxième vers de la dernière strophe :
Tu suis les embarcations mortes.
Les sept sanctuaires
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La rose est au temple d'argent,
Sur le sommet d'une colline :
Elle a des prêtres exigeants,
Puis, quelques vestales câlines,
Ses dévots sont de braves gens.
Au ciel de gueules, temple atroce,
Abritant un dieu-troll joyeux,
On vient y célébrer des noces,
On vient y soigner des corps vieux,
Le desservant n'est pas féroce.
Au ciel d'azur, en un jardin,
Le coq d'or, grave comme un pape,
Tient quelques propos anodins
(Dont un éloge de Priape)
Et conte des récits badins.
La nuit de sinople est sereine,
Où vit le fils du charpentier ;
De sa mère, il fit notre reine,
Et nous enseigna la pitié
En mettant son corps à la peine.
Temple d'or, étrange tombeau
Où des passions je me dépouille,
De Bouddha, les discours sont beaux,
C'est l'épée qui jamais ne rouille,
C'est l'inaltérable flambeau.
Nul ne te voit, vrai dieu de sable,
Sans nom, sans visage, sans mains,
Ordre du monde, inconnaissable,
Tu peux suggérer un chemin ;
Mais c'est une route intraçable.
Mille dieux du temple d'hermine
Sont issus des religions mortes.
Il n'en est pas un qui culmine,
Pas un dont la voix soit plus forte ;
Mais par eux, la nuit s'illumine.
Parfums de lotus
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Le parfum bleu règne au jardin,
Bien meilleur qu'un encens du pape ;
Prends garde, il n'est pas anodin,
Il change les gars en Priape.
Le parfum blanc s'élève au ciel
Sans s'arrêter sur les collines ;
Ce n'est pas un parfum de miel,
Mais c'est une odeur de pralines.
Le parfum rouge, un peu féroce,
Rend quelques trolls assez joyeux :
Les plus vieux se croient à la noce,
Les jeunes se moquent des vieux.
Les sept péchés capitaux
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Avarice est monstre d'argent,
De gueules Colère fulmine ;
Envie est d'azur indigent,
Mais de sinople s'illumine
Gourmandise au minois changeant.
Luxure est d'or, et c'est atroce,
Orgueil est de sable ennuyeux ;
Paresse, hermine peu féroce,
Grandit quand on devient trop vieux :
Les sept péchés, je les endosse.
Voir
https://paysdepoesie.wordpress.com/2015/06/23/les-sept-sanctuaires/
Oeuvres d’Héphaïstos
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Le dieu boiteux, forgeron redoutable,
Forge le cuivre et l’argent du Pérou ;
Son logis tremble à chacun de ses coups,
Le autres dieux le trouvent imbattable.
Un verre en main, bouteille sur la table,
Il prend sa pause en buvant comme un trou ;
Posant son verre, il bosse comme un fou,
Créant ainsi des trésors véritables.
Il est jaloux, mais il n’est pas amer,
Il se console en offrant quatre fers
Au fier Pégase ; ils lui seront propices.
Par lui, le fer est fier d’être battu ;
Pour son ardeur, et pour d’autres vertus,
Nous admirons ce dieu sans artifices.
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— Comment fut la route,
Vieux léosaure arc-en-ciel ?
— Pas mal, sans encombre.
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Héphaïstos forge
L'armure du léosaure
Le seize décembre.
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Armure de gueules,
Mais c'est un bestiau paisible
Ce vieux léosaure.