Les roses jaunes
Les roses jaunes ceignent les troncs
Des grands platanes, dans le jardin
Où c’est comme un tintement soudain
D’eau qui s’égoutte en les bassins ronds.Nul battement d’ailes, au matin ;
Au soir, nul souffle couchant les fronts
Des lis pâlis, et des liserons
Pâlis au clair de lune incertain.Et dans ce calme où la fraîcheur tombe,
C’est comme un apaisement de tombe,
Comme une mort qui lente viendraitSceller nos yeux de sa main clémente,
Dans ce calme où rien ne se lamente
Ou par l’espace, ou par la forêt.
Poème préféré des membres
Aucun membre n'a ajouté ce poème parmi ses favoris.
Jean MORÉAS
Ioánnis A. Papadiamantópoulos (en grec : Ιωάννης Α. Παπαδιαμαντόπουλος), dit Jean Moréas, né à Athènes le 15 avril 1856 et mort à Saint-Mandé (Seine) le 30 avril 1910, est un poète symboliste grec d’expression française. Issu d’ une famille distinguée d’ Athènes, fils de magistrat,... [Lire la suite]
- Coupez le myrte blanc aux bocages d'Athènes
- De ce tardif avril ...
- Téthys qui m'as vu naître ...
- Ô monts justement fiers ...
- La plainte d'Hyagnis
- Le coq chante là-bas ; un faible jour...
- Je vous revois toujours, immobiles cyprès
- Le judicieux conseil
- Les roses que j'aimais ...
- Sur la nappe ouvragée où le festin s'exalte
Commentaires
Aucun commentaire
Rédiger un commentaire