Les Modistes hospitalières, anecdote de Juillet 1830
Un pauvre diable de héros,
Laissé pour mort la veille,
Dans un bon lit frais et dispos
Tout à coup se réveille.
Il admire, en se récriant,
Des nymphes au minois riant,
Friand :Oh ! oh ! oh ! oh ! ah ! ah ! ah ! ah !
Quel joli couvent c’était là,
La la !Paix donc ! murmure avec douceur
Quelqu’un près de sa couche ;
Et puis la bouche d’une sœur
Vient lui fermer la bouche.
De ce rappel au règlement
Le mode lui sembla vraiment
Charmant :
Oh ! oh ! etc.À son lit point de noir abbé,
Point de docteur profane.
Dans les mains d’une sainte Hébé,
En guise de tisane,
Le convalescent défailli
Voit mousser d’un œil ébahi
L’aï :
Oh ! oh ! etc.Miracle ! le voilà guéri !
Et deux nonnes gentilles
Offrent au jeune homme attendriLeurs bras nus pour béquilles.
Sur ce bâton, sans se blesser,
On le voit parfois se laisser Glisser.
Oh ! oh ! etc.Le chroniqueur, un peu succinct,
Ne dit pas et j’ignore
Quel est dans ce cloître le saint
Que la recluse adore ;
Mais les bons cœurs le béniront
Mais les chrétiens qui me liront
Diront :
Oh ! oh ! oh ! oh ! ah ! ah ! ah ! ah !
Quel joli couvent c’était là,
La la !
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Hégésippe MOREAU
Hégésippe Moreau est un écrivain, poète et journaliste français, né et mort à Paris (8 avril 1810 – 20 décembre 1838). Inscrit à l’état civil sous le nom de Pierre-Jacques Roulliot, il porte dès son enfance le nom de son père naturel et adopte le pseudonyme d’Hégésippe en publiant ses premiers vers à Paris en... [Lire la suite]
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