Poème 'Les humbles' de Jules LAFORGUE dans 'Premiers poèmes'

Les humbles

Jules LAFORGUE
Recueil : "Premiers poèmes"

(Tableau parisien)

Képi, pantalon bleu, veston court, collet droit
Brodé de fils d’argent. – Les gros sous qu’il reçoit
Vont dans un sac de cuir qu’il porte en bandoulière.
Un beau cheval galope, à flottante crinière
Sur la plaque d’étain que notre homme a poli
Ce matin même encore avec du tripoli
Et qui de son emploi fort pittoresque insigne
Orne ses pectoraux d’un air tout-à-fait digne.
À cette plaque pend un sifflet. Sur le zinc
Vite il boit. L’omnibus s’ébranle. Clinc, clinc, clinc
Pour chaque voyageur. (Mystérieux système !)
Il tire la ficelle, on arrête, et lui-même
Aide très-galamment les dames à monter

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