Les corbeaux battent la campagne
Les corbeaux battent la campagne
La nuit s’éteint
Pour une tête qui s’éveille
Les cheveux blancs le dernier rêve
Les mains se font jour de leur sangUne étoile nommée azur
Et dont la forme est terrestreFolle des cris à pleine gorge
Folle des rêves
Folle aux chapeaux de sœur cyclone
Enfance brève folle aux grands vents
Comment ferais-tu la belle la coquetteNe rira plus
L’ignorance l’indifférence
Ne révèlent pas leur secret
Tu ne sais pas saluer à temps
Ni te comparer aux merveilles
Tu ne m’écoutes pasMais ta bouche partage l’amour
Et c’est par ta bouche
Et c’est derrière la buée de nos baisers
Que nous sommes ensemble.
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Paul ÉLUARD
Paul Éluard, de son vrai nom Eugène Émile Paul Grindel (14 décembre 1895 à Saint-Denis – 18 novembre 1952 à Charenton-le-Pont ), est un poète français. C’est à l’âge de vingt et un ans qu’il choisit le nom de Paul Éluard, hérité de sa grand-mère, Félicie. Il adhère au dadaïsme et est l’un des... [Lire la suite]
Monstre d'azur
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Monstre d'azur dans la campagne
Où le froid jour s'éteint,
Tu sens l'angoisse qui te gagne
Sous le ciel incertain.
Est-ce une mouette, est-ce une étoile,
Ce furtif reflet blanc ?
Tu sens ton regard qui se voile,
L'univers est troublant.
Un habitant de l'inframonde
A perdu son chausson ;
De sinople à la boucle ronde,
Il gît là, sans raison.
Monstre d'azur, fais de beaux rêves,
Roulé au coin du feu :
La nuit est le temps de la trêve
Pour les coeurs malheureux.
Tétramorphe
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Je ne sais d’où lui vient la forme qu’il a prise,
Ce tétramorphe vert, un antique veilleur ;
Serait-ce par bonheur ? Serait-ce par malheur?
Sur de telles questions je n’ai nulle expertise.
Ce pourrait être aussi l’effet d’une méprise,
Un habit de hasard, faute d’un sort meilleur ;
Il est orné, pourtant, de bien vives couleurs,
De nuances aussi, qui l’arc-en-ciel courtisent.
Lui qui sut autrefois le déluge braver,
Les prophètes divins n’ont pu que l’approuver,
Que n’atteignit alors jamais nulle épouvante.
D’aucun de ses rameaux ne tirant vanité,
Il est le Quadriforme, une chose vivante
Qui peut dire à chacun ses quatre vérités.
Voir aussi
http://www.lesmotsenfolie.net/t6809-le-corbeau#41524
(...) s'élève, ô surprise
Dans le vent léger, l'oiseau du malheur
Un très vieux corbeau qui en beau parleur
Reprend la chanson (...)
Veilleur-dragon
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Quand la nuit sur la ville établit son emprise,
Je vois déambuler ce courageux veilleur ;
Il regarde partir les derniers balayeurs,
Il transporte un fanal qui tremble dans la brise.
C’est un dragon vaillant, à la sage expertise,
Qui de tous ses pareils est de loin le meilleur ;
Il est incorruptible, il n’est pas batailleur
Et pas non plus de ceux qui la gloire courtisent.
Au long de la nuit sombre, il parcourt le pavé,
Lequel est maintes fois par l’averse lavé ;
Le bon dragon poursuit cette ronde éprouvante.
En ville comme ailleurs, le monde est vanité,
Mais pour notre veilleur cette ville est vivante,
C’est un lieu de justice, un lieu de vérité.
Corbeau d’argent
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Moi qui suis porteur de messages,
Je ne m’envole pas en vain ;
Je m’annonce, on m’offre du vin,
Les gens attendent mon passage.
J’appris à lire avec un mage,
J’ai quelques sonnets de sa main ;
Je range ces beaux parchemins
Avec ma collection d’images.
Je ne suis pas vêtu en deuil,
Mon plumage est plaisant à l’oeil ;
Point ne suis porteur de ténèbres.
J’habite en un lieu consacré ;
Je plaisante avec le curé,
Même quand la messe il célèbre.
ils nous prennent pour des quiches!!! je crois qu'il est temps de changer de crémier!!! c'est urgent!!!