Les colchiques
Le pré est vénéneux mais joli en automne
Les vaches y paissant
Lentement s’empoisonnent
Le colchique couleur de cerne et de lilas
Y fleurit tes yeux sont comme cette fleur-la
Violatres comme leur cerne et comme cet automne
Et ma vie pour tes yeux lentement s’empoisonneLes enfants de l’école viennent avec fracas
Vêtus de hoquetons et jouant de l’harmonica
Ils cueillent les colchiques qui sont comme des mères
Filles de leurs filles et sont couleur de tes paupières
Qui battent comme les fleurs battent au vent démentLe gardien du troupeau chante tout doucement
Tandis que lentes et meuglant les vaches abandonnent
Pour toujours ce grand pré mal fleuri par l’automne
Poème préféré des membres
baudelaire et ecnaida ont ajouté ce poème parmi leurs favoris.
Guillaume APOLLINAIRE
Guillaume Apollinaire, de son vrai nom Wilhelm Albert Włodzimierz Apolinary de Wąż-Kostrowicki, est un écrivain français (né polonais, sujet de l’Empire russe), né le 26 août 1880 à Rome et mort le 9 novembre 1918 à Paris. C’est l’un des plus grands poètes français du début du XXe siècle, auteur notamment... [Lire la suite]
- Obus couleur de lune - L'espionne
- Lueurs des tirs - Tourbillon de mouches
- Lueurs des tirs - Chant de l'horizon en...
- Case d'Armons - Les soupirs du servant de...
- Obus couleur de lune - Aussi bien que les...
- Lueurs des tirs - L'inscription anglaise
- Ondes - Un fantôme de nuées
- Lueurs des tirs - Refus de la colombe
- Obus couleur de lune - La traversée
- Case d'Armons - Reconnaissance
Commentaires
Aucun commentaire
Rédiger un commentaire