Poème 'L’Eau' de Théodore de BANVILLE dans 'Rondels'

L’Eau

Théodore de BANVILLE
Recueil : "Rondels"

Jeanne en riant marchait dans l’Eau,
Baignant au flot sa jambe nue.
Sur cette blancheur inconnue
Frissonnait l’ombre d’un bouleau.

L’alouette par un solo
Vint célébrer sa bienvenue;
Jeanne en riant marchait dans l’Eau,
Baignant au flot sa jambe nue.

Lorsque sur le front d’Apollo
Se déchirait soudain la nue,
Elle folâtrait, l’ingénue,
O gracieux et clair tableau!
Jeanne en riant marchait dans l’Eau.

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Commentaires

  1. Sous une lune bleue dansait une inconnue,
    Elle était jeune et pâle, énigmatique et nue,
    Le fleuve lui baignait à peine les mollets ;
    Tout en la contemplant, mon esprit s'envolait.

    On ne m'a jamais dit ce qu'elle est devenue,
    Et je ne savais pas d'où elle était venue,
    Comment elle vivait, ni ce qu'elle voulait.
    Le fleuve sur ses pieds doucement s'écoulait.

    Hélas, de ce grand livre il faut tourner les pages
    En survolant de loin les plus charmants passages,
    Et peu de temps après, il faut le refermer.

    La lune reviendra sur ce fleuve paisible,
    Et la danseuse aussi, mais plus imprévisible,
    Notre esprit, de nouveau, en sera désarmé.

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