Le Violon brisé
Aux soupirs de l’archet béni.
Il s’est brisé, plein de tristesse.
Le soir que vous jouiez, comtesse.
Un thème de Paganini.Comme tout choit avec prestesse !
J’avais un amour infini.
Ce soir que vous jouiez, comtesse.
Un thème de Paganini.L’instrument dort sous l’étroitesse
De son étui de bois verni,
Depuis le soir où, blonde hôtesse,
Vous jouâtes Paganini.Mou cœur repose avec tristesse
Au trou de notre amour fini.
Il s’est brisé le soir, comtesse,
Que vous jouiez Paganini.
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Émile NELLIGAN
Émile Nelligan (24 décembre 1879 à Montréal – 18 novembre 1941 à Montréal) est un poète canadien (québécois). Disciple du symbolisme, il a été profondément influencé par Octave Crémazie, Louis Fréchette, Charles Baudelaire, Paul Verlaine, Arthur Rimbaud, Georges Rodenbach, Maurice Rollinat et Edgar Allan Poe. Parmi les... [Lire la suite]
Il jouait avec l’infini,
Il transcendait la petitesse,
Il ne draguait point les comtesses,
Le poète Pasolini.
Il écrivait avec justesse,
Sans le moindre embrouillamini,
Des vers pleins de délicatesse,
Des vers du grand Pasolini.
Et dans sa robuste sveltesse,
Par l’âge il semblait rajeuni
Et désirable à mainte hôtesse,
Le beau garçon Pasolini.
Mais moi, je suis dans la tristesse,
Voyant comme il a mal fini.
Pourquoi tant de scélératesse
Contre le doux Pasolini ?
Ce poeme est incomprehensible