Le Vin
Dans la pourpre de ce vieux Vin
Une étincelle d’or éclate;
Un rayon de flamme écarlate
Brûle en son flot sombre et divin.Comme dans l’oeil d’un vieux Sylvain
Qu’une Nymphe caresse et flatte,
Dans la pourpre de ce vieux Vin
Une étincelle d’or éclate.Il ne coulera pas en vain!
A le voir mon coeur se dilate.
Il n’est pas de ceux qu’on frelate
Et je lirai comme un devin
Dans la pourpre de ce vieux Vin.
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Théodore de BANVILLE
Etienne Jean Baptiste Claude Théodore Faullain de Banville, né le 14 mars 1823 à Moulins (Allier) et mort le 13 mars 1891 à Paris, est un poète, dramaturge et critique français. Célèbre pour les « Odes funambulesques » et « les Exilés », il est surnommé « le poète du... [Lire la suite]
Poète et fin buveur
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Banville apprécie le bon vin
Et dans un texte le relate ;
Son âme aussitôt se dilate
Au rythme de l'accord divin.
À ce rouge il met vint sur vingt,
Dont le bon vigneron se flatte ;
Banville apprécie le bon vin,
À le boire on voit qu'il s'éclate.
Chantez le vin, beaux écrivains :
Tout celui que vous avalâtes
Et dont savamment vous parlâtes,
Car, je ne vous le dis en vain :
Banville apprécie le bon vin.
Au lendemain de Cana
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Avoir le meilleur vin, ce n’est pas chose vaine,
Lui qui réconforta les rois et les bergers ;
Même, il peut consoler un captif qu’on enchaîne,
Et le temps de grisaille en joli temps changer.
De toute soumission il nous peut dégager
Et de mille notions rendre l’âme certaine ;
Car noyer une offense, au lieu de la venger,
En maintes occasions apporte moins de peine.
La louange du vin nous devrons réciter
Et les vieux vignerons fréquemment consulter ;
Puis vider les godets, au gré de nos envies.
Le fils du charpentier voulut, avant sa mort,
Qu’un calice pour lui fût rempli jusqu’au bord
De ce vin fraternel qu’il aima dans sa vie.