Le Sourd et l’aveugle
Gagnerons-nous la mer avec des cloches
Dans nos poches, avec le bruit de la mer
Dans la mer, ou bien serons-nous les porteurs
D’une eau plus pure et silencieuse ?L’eau se frottant les mains aiguise des couteaux.
Les guerriers ont trouvé leurs armes dans les flots
Et le bruit de leurs coups est semblable à celui
Des rochers défonçant dans la nuit les bateaux.C’est la tempête et le tonnerre. Pourquoi pas le silence
Du déluge, car nous avons en nous tout l’espace rêvé
Pour le plus grand silence et nous respirerons
Comme le vent des mers terribles, comme le ventQui rampe lentement sur tous les horizons.
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Paul ÉLUARD
Paul Éluard, de son vrai nom Eugène Émile Paul Grindel (14 décembre 1895 à Saint-Denis – 18 novembre 1952 à Charenton-le-Pont ), est un poète français. C’est à l’âge de vingt et un ans qu’il choisit le nom de Paul Éluard, hérité de sa grand-mère, Félicie. Il adhère au dadaïsme et est l’un des... [Lire la suite]
J'aime mon vieux beffroi et le son de ses cloches
Qui au village sont premières à chanter ;
L'église vient après, que l'on entend tinter
Alors que l'eau du ciel délave les toits proches.
Le boucher de la place a sorti ses couteaux
Pour tailler tout le jour la viande en belles tranches,
Le boulanger ouvre un sac de farine blanche,
L'écluse du canal réceptionne un bateau.
Tout le jour, la pluie tombe et berce le silence
Des villageois qui ont espéré le printemps ;
Quelques-uns sont assis au café, méditant
Sur des vers d'Eluard, chargés d'ambivalence.
C'est bof