Le Rossignol
Vois, sur les violettes
Brillent, perles des soirs,
De fraîches gouttelettes !
Entends dans les bois noirs,
Frémissants de son vol,
Chanter le rossignol.Reste ainsi, demi-nue,
A la fenêtre ; viens,
Mon amante ingénue ;
Dis si tu te souviens
Des mots que tu m’as dits,
Naguère, au paradis !La lune est radieuse ;
La mer aux vastes flots,
La mer mélodieuse
Pousse de longs sanglots
De désir et d’effroi,
Comme moi ! comme moi !Mais non, tais-toi, j’admire,
A tes genoux assis,
Ta lèvre qui soupire,
Tes yeux aux noirs sourcils !
C’était hier ! je veux
Dénouer tes cheveux.O toison ! ô parure
Que je caresse encor !
Non, tu n’es pas parjure,
Ma belle aux cheveux d’or,
Mon ange retrouvé !
J’étais fou. J’ai rêvé.Juin 1860.
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Théodore de BANVILLE
Etienne Jean Baptiste Claude Théodore Faullain de Banville, né le 14 mars 1823 à Moulins (Allier) et mort le 13 mars 1891 à Paris, est un poète, dramaturge et critique français. Célèbre pour les « Odes funambulesques » et « les Exilés », il est surnommé « le poète du... [Lire la suite]
La lune est comme peinte ;
La mer monte à grand bruit,
La mer couleur d'absinthe
Nous parle dans la nuit
Du bonheur effacé,
Du passé ! du passé.