Le ris de ma maistresse est un Printemps de roses…
Le ris de ma Maistresse est un Printemps de roses,
De boutons, et d’oeillets, et sa chaste beauté
Représente à mes yeux la chaleur d’un Esté,
Alors que sur les champs sont les grappes descloses.Elle tiendroit en soy toutes douceurs encloses,
Si un Automne, hélas ! qui est sa chasteté,
Et un Yver fascheux, qui est sa cruauté,
Ne faisoyent dans mon cueur mille métamorphoses.Car ce cruel Amour ores, pour se vanger,
En un rocher muet fait mon cueur eschanger,
Seulement au refus d’une subtile oeillade ;Ores fait résonner la langueur de mes sons,
Me faisant entonner mil et mille chansons,
Si je suis tant heureux qu’Olimpe me regarde.
Poème préféré des membres
Aucun membre n'a ajouté ce poème parmi ses favoris.
Commentaires
Rédiger un commentaire
Jacques GRÉVIN
Jacques Grévin, médecin, homme de théâtre et poète, né à Clermont-en-Beauvaisis en 1538, fut l’ami de Ramus, de Du Bellay et Pierre de Ronsard. Dans les dernières années de sa vie, il devint le médecin de la duchesse de Savoie, sœur de Henri II de France. C’est à sa cour qu’il est mort, en novembre 1570, à 32... [Lire la suite]
- Ces beaux cheveux crêpés...
- Plus je suis tourmenté, plus je me sens...
- L'automne suit l'Esté et la belle verdure...
- Ce n'est plus moy que veult faire...
- Le ris de ma maistresse est un Printemps de...
- Délivre-moi, Seigneur, de cette mer...
- L'esprit divin, dont l'immortelle essence...
- Tout passe par leurs mains, rien ne se fait...
- Souffle dans moy, Seigneur...
- Villanesque
- Sa flame est morte et la mienne a pris vie...
- Villanesque
- Souffle dans moy, Seigneur...
- Tout passe par leurs mains, rien ne se fait...
- L'esprit divin, dont l'immortelle essence...
- Délivre-moi, Seigneur, de cette mer...
- Le ris de ma maistresse est un Printemps de...
- Ce n'est plus moy que veult faire...
- L'automne suit l'Esté et la belle verdure...
- Plus je suis tourmenté, plus je me sens...
- L'automne suit l'Esté et la belle verdure... (3)
- L'esprit divin, dont l'immortelle essence... (2)
- Le ris de ma maistresse est un Printemps de... (2)
- Souffle dans moy, Seigneur... (2)
- Tout passe par leurs mains, rien ne se fait... (2)
- Ce n'est plus moy que veult faire... (1)
- Ces beaux cheveux crêpés... (1)
- Plus je suis tourmenté, plus je me sens... (1)
Illusion matinale
-----------
Le square est traversé par des éléphants roses ;
Chacun peut admirer leur étrange beauté
Pareille à la splendeur de l’aurore en été,
Ou de cent mille fleurs en une serre écloses.
Les uns sont empressés, les autres se reposent ;
J’en vois un qui savoure une tasse de thé,
Un autre, sur un banc, lit du Gaston Couté.
Soudain, les voici tous qui se métamorphosent
En blé que les pigeons se mettent à manger.
(Je ne sais si la chose est vraiment sans danger :
L’éléphant reprenant sa taille, par mégarde,
Pourrait incommoder le malheureux pigeon).
Moi, dans l’espoir d’en faire un jour une chanson,
Je reste bien discret, j’écoute et je regarde.
Hérisson rose
-------
Le bouffon du royaume est un hérisson rose;
La reine prend plaisir à ses joyeusetés,
Partageant avec lui son ombrelle en été,
Lui parlant au jardin des plus diverses choses.
La reine se promène et le roi se repose,
Le roi boit du vin rouge et la reine, du thé,
Le hérisson savoure un philtre au goût malté ;
L’alchimiste royal lit «Les Métamorphoses».
Le peuple a du bon pain et du temps pour manger,
On critique le roi sans se mettre en danger ;
Il règne un calme plat dans la salle des gardes.
Je suis allé parler au Seigneur Hérisson
Pour voir s’il chanterait une de mes chansons;
Il a dit : «Nullement cela ne me regarde».