Poème 'Le Renard et les Raisins' de Jean de LA FONTAINE dans 'Les Fables'

Le Renard et les Raisins

Jean de LA FONTAINE
Recueil : "Les Fables"

Certain Renard Gascon, d’autres disent Normand,
Mourant presque de faim, vit au haut d’une treille
Des Raisins mûrs apparemment,
Et couverts d’une peau vermeille.
Le galand en eût fait volontiers un repas ;
Mais comme il n’y pouvait atteindre :
« Ils sont trop verts, dit-il, et bons pour des goujats.  »
Fit-il pas mieux que de se plaindre ?

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Commentaires

  1. Certain lézard glouton, d’autres disent gourmand,
    Vit, ayant bu du vin, qui est jus de la treille,
    Un bestiau rose apparemment,
    Sa trompe énormément vermeille.
    Le reptile en eût fait volontiers une thèse ;
    Pourtant, ça ne lui disait rien.
    «Il fait trop soif, dit-il, pour pareille foutaise.»
    Fit-il pas mieux qu’un grammairien ?

  2. Le renard finit par atteindre les raisins
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    Le renard, s’éloignant du bocage normand,
    Conclut : «Ces paysans font trop hautes leurs treilles.»
    Il voit dans une vigne, au bord du lac Léman,
    Des grappes qu’il admire, et dont il s’émerveille.

    «Vous serez vin, dit-il, arrosant mon repas,
    C’est le plus bel état que vous puissiez atteindre ;
    Le don de Dionysos, je ne le mange pas,
    En vertu d’une loi que je ne peux enfreindre.»

  3. jean de la fontaine

  4. dites l'années de production

  5. Improbable goupil
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    Dans cette friche est un goupil de gloire,
    Par ce sonnet je le veux honorer ;
    Les korrigans dont il est adoré
    Pourront chanter ces vers à sa mémoire.

    Sa mère fut une renarde noire
    Qui l’emmena les poules dévorer ;
    Son père aussi, vétéran décoré,
    Encouragea son désir de victoire.

    Parle-nous donc, vrai goupil aux grands yeux,
    Raconte-nous le Diable et le Bon Dieu,
    Et l’inframonde aux incubes voraces ;

    Explique-nous le charme et la beauté
    De l’Univers, et puis sa cruauté,
    Sa pesanteur, son mystère et sa grâce.

  6. Goupil de Dionysos
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    Museau dans la boisson vermeille,
    Qu’ai-je à faire des lendemains ?
    M’angoisser, ainsi qu’un humain
    Qui son compte en banque surveille ?

    Je suis fils du Dieu des bouteilles,
    Il me guide sur les chemins ;
    La vigne bénie par sa main
    Grandit sur une basse treille.

    J’habite un logis de fortune
    Et parfois je dors sous la lune ;
    Je l’appelle ma grande soeur.

    Je demande à la tavernière
    D’ouvrir plus souvent sa tanière
    Pour y retenir les chasseurs.

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