Le remède dangereux
O toi, qui fus mon écolière
En musique, et même en amour,
Viens dans mon paisible séjour
Exercer ton talent de plaire.
Viens voir ce qu’il m’en coûte à moi,
Pour avoir été trop bon maître.
Je serois mieux portant peut-être,
Si moins assidu près de toi,
Si moins empressé, moins fidèle,
Et moins tendre dans mes chansons,
J’avais ménagé des leçons
Où mon coeur mettoit trop de zèle.
Ah! viens du moins, viens appaiser
Les maux que tu m’as faits, cruellé !
Ranime ma langueur mortelle;
Viens me plaindre, et qu’un seul baiser
Me rende une Santé nouvelle.
Fidèle à mon premier penchant,
Amour, je te fais le serment
De la perdre encore avec elle.
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Evariste de PARNY
Évariste Désiré de Forges, chevalier puis vicomte de Parny, est un poète français né le 6 février 1753 à Saint-Paul de l’île Bourbon et mort le 5 décembre 1814 à Paris. Né en 1753 à L’Hermitage de Saint-Paul, Évariste de Parny est issu d’une famille originaire du Berry, installée en 1698 à l’île... [Lire la suite]
"Je me souviens d'anciens printemps
Et de paroles printanières;
C'était il y a fort longtemps,
C'était la croix et la bannière.
*
C'était bien du plaisir, pourtant.
Cela n'avait rien d'ordinaire,
Je me sentais prince charmant,
Je me sentais roi de la Terre."
*
Ainsi ronchonnait un vieil homme
Qui avait bien vécu, en somme,
Et devait un très grand merci
*
Aux amours des saisons anciennes ;
Car, même si point ne reviennent,
Son coeur en fut fort adouci.
Voir
https://paysdepoesie.wordpress.com/2013/12/21/antimoine-dans-les-phrases/