Le Rat de ville et le Rat des champs
Autrefois le Rat de ville
Invita le Rat des champs,
D’une façon fort civile,
A des reliefs d’Ortolans.Sur un Tapis de Turquie
Le couvert se trouva mis.
Je laisse à penser la vie
Que firent ces deux amis.Le régal fut fort honnête,
Rien ne manquait au festin ;
Mais quelqu’un troubla la fête
Pendant qu’ils étaient en train.A la porte de la salle
Ils entendirent du bruit :
Le Rat de ville détale ;
Son camarade le suit.Le bruit cesse, on se retire :
Rats en campagne aussitôt ;
Et le citadin de dire :
Achevons tout notre rôt.- C’est assez, dit le rustique ;
Demain vous viendrez chez moi :
Ce n’est pas que je me pique
De tous vos festins de Roi ;Mais rien ne vient m’interrompre :
Je mange tout à loisir.
Adieu donc ; fi du plaisir
Que la crainte peut corrompre.
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C est ma poesie que je prend a l ecole avec mes deux meilleurs amies = samantha et johana.
A trés bientot en revoir
Cloches de l'Hôtel de Ville
Et vieux carillons des champs,
Dans vos tintements tranquilles,
De beaux jours vont s'écoulant.
Votre son clair nous convie
À bien des plaisirs promis,
À profiter de la vie,
À rencontrer nos amis.
Pour le tournoi qui s'apprête,
Pour la noce et le festin :
Vous sonnez pour toute fête,
Vous sonnez soir et matin.
Pour les heures estivales
Que vous marquez à grand bruit,
Pour la paix dominicale
Et pour la lune qui luit,
Cloches, vous devenez lyres ;
Quand je me réveille tôt,
Vous avez l'air de me dire
Des poèmes matinaux.
Braves carillons rustiques,
Sans ornement, sans émoi,
Marquant des temps identiques
Dans la chaleur et le froid ;
Rien ne vient vous interrompre,
Vous tintez tout à loisir,
Semblant y prendre un plaisir
Que rien ne saurait corrompre.
L’Ara de ville et l’Ara des champs
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Non, jamais l’ara de ville
N’invita l’Ara des champs
À manger du crocodile
Suivi d’une part de flan.
Rarement l’ara convie
Son collègue ou son ami
À sa table bien servie ;
Un seul couvert y est mis.
Je ne sais pas s’il apprête,
Dans sa cuisine un festin ;
Mais il ne fait pas la fête,
Il se lève le matin.
Pas de grillade estivale,
Pas d’orchestre, pas de bruit,
Pas d’orgie dominicale,
Même si la lune luit,
Ce n’est pas un oiseau-lyre ;
C’est un oiseau couche-tôt,
Nous avons entendu dire
Qu’il voit des gens matinaux.
Ce volatile est rustique,
Et sa vie est sans émoi,
Tous ses jours sont identiques,
Jamais plus chauds, ni plus froids.
Pourquoi vouloir interrompre
Le cours des temps sans loisirs ?
Être sobre est un plaisir
Que je ne veux pas corrompre.