Le Port
Un port est un séjour charmant pour une âme fatiguée des luttes de la vie. L’ampleur du ciel, l’architecture mobile des nuages, les colorations changeantes de la mer, le scintillement des phares, sont un prisme merveilleusement propre à amuser les yeux sans jamais les lasser. Les formes élancées des navires, au gréement compliqué, auxquels la houle imprime des oscillations harmonieuses, servent à entretenir dans l’âme le goût du rhythme et de la beauté. Et puis, surtout, il y a une sorte de plaisir mystérieux et aristocratique pour celui qui n’a plus ni curiosité ni ambition, à contempler, couché dans le belvédère ou accoudé sur le môle, tous ces mouvements de ceux qui partent et de ceux qui reviennent, de ceux qui ont encore la force de vouloir, le désir de voyager ou de s’enrichir.
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Charles BAUDELAIRE
Charles Pierre Baudelaire est un poète français, né à Paris le 9 avril 1821 et mort le 31 août 1867 à Paris. Il est l’un des poètes les plus célèbres du XIXe siècle : en incluant la modernité comme motif poétique, il a rompu avec l’esthétique classique ; il est aussi celui qui a popularisé le poème en... [Lire la suite]
lorsque je lis et relis ce poème en prose j'ai plein de souvenirs en tête et de multiples images affluent....
Ce poème en prose est toujour vivant dans nos ames.
La premiere fois que j'ai rencontre ce poeme etait lors de mes annees a l'universite de minnesota duluth aux etas unis.
Comme etudiant de la literature francaise il fallait apprendre ce poeme par coeur et l'enregistrer sur magnetophone a bande.
Il se sont passes trente ans depuis et j'adore toujours ce poeme.
beadelaire avait un bel esprit.........
Trois ondines (Pays de Poésie 24-5-14)
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Dans l’eau du port de Saint-Denis
Ont dansé trois belles ondines ;
Le soleil en semble terni,
La Seine en devient cristalline.
Une ondine au corps très obscur :
C’est elle qui mène la danse,
Ses gestes sont nobles et purs,
Comme le sont ses yeux immenses.
La deuxième est comme du feu,
Elle est brûlante et translucide ;
Le reflet de son regard bleu
Met aux coeurs un étrange vide.
La troisième, un soleil levant
Imprègne l’eau d’un éclat rose ;
En arrière, et puis en avant,
Son corps en dansant se repose.