Le Niagara
L’onde majestueuse avec lenteur s’écoule ;
Puis, sortant tout à coup de ce calme trompeur,
Furieux, et frappant les échos de stupeur,
Dans l’abîme sans fond le fleuve immense croule.C’est la Chute ! son bruit de tonnerre fait peur
Même aux oiseaux errants, qui s’éloignent en foule
Du gouffre formidable où l’arc-en-ciel déroule
Son écharpe de feu sur un lit de vapeur.Tout tremble ; en un instant cette énorme avalanche
D’eau verte se transforme en monts d’écume blanche,
Farouches, éperdus, bondissant, mugissant…Et pourtant, ô mon Dieu, ce flot que tu déchaînes,
Qui brise les rochers, pulvérise les chênes,
Respecte le fétu qu’il emporte en passant.(1868)
Poème préféré des membres
Aucun membre n'a ajouté ce poème parmi ses favoris.
Louis-Honoré FRÉCHETTE
Louis-Honoré Fréchette (16 novembre 1839 – 31 mai 1908), poète, dramaturge, écrivain et homme politique, est né à St-Joseph-de-la-Pointe-Lévy (Lévis), Québec, Canada. Bien que son père, entrepreneur, soit analphabète, il étudie sous la tutelle des Frères des écoles chrétiennes. De 1854 à 1860, il fait ses études... [Lire la suite]
Commentaires
Aucun commentaire
Rédiger un commentaire