Le monde est mort où je vivais
Le monde est mort où je vivais
Il ne reste que la moisson déjà fauchée du souvenir
Morte la promenade et l’habituel espace de mon regard
Morte la lumière du crépuscule et des soirées si chèrement vécues
Morte ma nostalgie de vivre en cet endroit du monde
Car voilà que j’y suis venu
Calme témoin de nouveaux jours
Que je remplis de ces années qui furent
Mes amours, mes pleurs et mes désirs
Je suis présent dans cet endroit du monde
Où je croyais ne jamais venir
Je me dresse face à ces jours
Avide de créer, de vaincre
Et de construire un futur admirable.1943
Poème préféré des membres
guillaumePrevel et guillaumePrevel ont ajouté ce poème parmi leurs favoris.
Jacques PREVEL
Jacques Marie PREVEL (1915 – 1951) est un poète français. Il est surtout connu pour avoir été l’un des derniers et fidèles amis du poète Antonin Artaud. Venu du Havre, il arrive à Paris durant l’occupation. Vivant autour de Saint-Germain-des-Prés, il renonce à toute situation pour écrire. Ainsi connaîtra-t-il... [Lire la suite]
Commentaires
Aucun commentaire
Rédiger un commentaire