Le Lézard
Robert DESNOS
Recueil : "Chantefables"
Lézard des rochers,
Lézard des murailles,
Lézard des semailles,
Lézard des clochers.Tu tires la langue,
Tu clignes des yeux,
Tu remues la queue,
Tu roules, tu tangues.Lézard bleu diamant
Violet reine-claude,
Et vert d’émeraude,
Lézard d’agrément !
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Robert DESNOS
Robert Desnos est un poète français, né le 4 juillet 1900 à Paris et mort du typhus le 8 juin 1945 au camp de concentration de Theresienstadt, en Tchécoslovaquie à peine libéré du joug de l’Allemagne nazie. Autodidacte et rêvant de poésie, Robert Desnos est introduit vers 1920 dans les milieux littéraires modernistes et... [Lire la suite]
La poésie très cool
J’aime bien cette poésie elle n’est pas longue est très bien:)
J’avais ma poésie mais je l’ai oublié en classe du coup je savais que c’était les lézards je l’ai cliqué je l’ai pris parce qu’elle est moins long et elle est très cool et très facile à dire et vraiment elle est très peu ça me permet de connaître des nouveaux mots car c’était un peu des mots difficiles mais sinon quand tu la prends c’est très facile évidemment
BOFE
sais bien mai pour les petit je pense que sais plus dur mais sais vraiment un beau poéme merci d'avoir fais se poéme fort midable
cordailement
joy sais mon prn
C’est une poésie géniale
Ces nul
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— Veux-tu des tartines,
Cher léosaure de pourpre ?
— Oui, je veux du miel.
x
Lézard d’argent
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J’entends ce reptile moqueur
Qui rit de sa voix argentine ;
Il dit des fables florentines
Qu’il connaît à peu près par coeur.
Il suivit le grand Paul Ricoeur (*)
Dans une fête estudiantine ;
Il but de la Bénédictine,
Une fine et forte liqueur.
J’aime bien ce lézard sans gloire ;
En sa compagnie j’irai boire
En taverne quelques demis.
(*) https://misquette.wordpress.com/2021/03/12/le-philosophe-et-le-president/
Nul homme envers lui n’est sévère,
Bien qu’après trois ou quatre verres
Il se gausse de ses amis.
Reptile volant
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C’est un prédateur plein de charme,
Mais son langage est hasardeux ;
Il passe pour un galvaudeux
Auprès de ses compagnons d’armes.
Son maître à penser fut un Carme
Qui lui apprit à servir Dieu ;
Pour trouver le chemin des cieux,
Il souffrit, retenant ses larmes.
Il se complaît dans la torpeur,
Il lit des livres obsolètes ;
Trop de travail, ça lui fait peur.
Comme un coq avec ses poulettes,
Il goûte d’Éros les parfums ;
Il leur trouve un goût de nerprun.
Monstre reptilien
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Moi qui suis loin d’être superbe,
Je dis des mots fort hasardeux ;
Même, j’en écorche un sur deux,
Je ne suis pas un preux de Verbe.
Je tiens quelques propos acerbes
Sur les démons et sur les dieux ;
Ils n’entendent pas, c’est tant mieux,
Ma voix d’iconoclaste en herbe.
Moi qui rampe dans ma torpeur,
Je ne suis qu’un être obsolète ;
La réalité me fait peur.
Si je rencontre une poulette
Qui m’accorde son doux regard,
Je me sentirai moins ringard.
Une poule peut
manger
un lézard.
Chevalier sans épée
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Je marche au long de la rivière,
Mes biens, je les ai délaissés ;
Maintenant j’oublie mon passé,
Demain je retourne en poussière.
Pas de glaive, pas de rapière,
Pas de projectile à lancer ;
Désormais je veux commencer
Un long chemin vers la lumière.
Une musique sans orchestre,
Un sobre logement rupestre,
La vie simple, vous m’entendez.
Je suis le plus chétif des êtres
Mais jamais je ne serai traître
À ce qu’un dieu m’a commandé.