Poème 'Le coq' de Jules VERNE

Le coq

Jules VERNE

C’est environ à trois cent vingt cinq pieds.
Un vieux nid dont les petits sont épiés
Par l’œil perçant de quelque oiseau de proie
S’épanouit aux brises de suroïe, —
Peut-être même à trois cent trente pieds.

L’oiseau de proie, — un émouchet, sans doute, —
A vu le nid car il change de route.
Puis, tout autour, le vorace larron
Commence par décrire un vaste rond…
Oui !
Oui !
C’est bien un émouchet, nul doute.

Quant aux petits, eux, ce sont des choucas.
Leurs père et mère, en quête d’un repas,
Trop loin déjà ne peuvent les entendre
Ni revenir à temps pour les défendre.
Ils sont là six ou sept petits choucas.

L’émouchet donne un rapide coup d’aile
Vers cette proie, il se rapproche d’elle
Et de son vol l’orbe se rétrécit.
Le bec ouvert, la serre ouverte aussi,
Il fond enfin d’un rapide coup d’aile.

Soudain, d’en bas, on entend comme un choc.
Le nid est-il brisé ?
Non ‘ !
Le vieux coq,
Pris par le vent, tournant de queue en tête
A durement frappé du bec la bête
Qui n’a pas pu se garer de ce choc.

Et l’émouchet, cassé de l’aile droite,
Est rejeté loin du nid qu’il convoite,
Il tombe et s’est aussitôt achevé
En se brisant en bas sur le pavé,
Car il était cassé de l’aile droite.

Où les choucas avaient-ils donc leur nid ?
Là-haut, tout droit vers le zénith
Où va pointant la flèche magistrale

Qui montre au loin la vieille cathédrale…
Oui, c’est là-haut qu’ils ont juché leur nid.

Entre les bras de la croix que domine
Le coq de cuivre, à la superbe mine,
Sur ses ergots perchés, le bec ouvert
Aux rudes vents, l’été comme l’hiver,
Depuis mille ans, c’est là qu’il domine !

C’est environ à trois cent vingt cinq pieds
Qu’il veille ainsi, gardant les nids épiés,
Sur les choucas, compagnons ordinaires
De ce vieux coq, comme lui centenaires, -Peut-être même à trois cent trente pieds.

Poème préféré des membres

Aucun membre n'a ajouté ce poème parmi ses favoris.

Commentaires

  1. Seigneur du poulailler
    ----------

    Ici règne le Coq, un maître peu sévère,
    Ne le traitez donc pas de monarque inhumain ;
    Il n’a pas la grandeur d’un empereur romain,
    Ni même de Clovis, que chantent les trouvères.

    Il est pour les poussins le plus charmant des pères,
    Cela fut souligné par plusieurs écrivains ;
    En nulle circonstance il n’abuse du vin,
    Même s’il aime voir la vigne qui prospère.

    Lui qui fut acclamé par les bardes gaulois,
    Il connaît du Soleil les rigoureuses lois ;
    Même, il le fait lever, sans nulle récompense.

    Je ne peux qu’admirer ses nobles qualités,
    Mais il n’est pas promis à l’immortalité ;
    Un gourmet, de son corps, se remplira la panse.

  2. Travaux du fabuliste
    ----------

    La Fontaine apprend
    La sagesse des volailles,
    Simple et pertinente.

  3. Coq de combat
    --------

    Je suis vif, bien que je sois doux ;
    La basse-cour est mon empire.
    Arès, dieu des combats, m"inspire,
    Mes rivaux en souffrent beaucoup.

    Je suis un Coq, un Dieu jaloux,
    Laissez mes poules, tristes sires !
    Jamais vos voix ne m’adoucirent,
    L’un de mes aïeux fut un loup.

    Mes compagnes ont des amies
    Que j’aime travailler au corps ;
    Elle feignent d’être endormies.

    On m’admire, car je suis fort,
    Cela n’est pas si ridicule :
    L’amour me transforme en Hercule.

  4. Coq de combat (retouche)
    --------

    Je suis vif, bien que je sois doux ;
    La basse-cour est mon empire.
    Arès, dieu des combats, m'inspire,
    Mes rivaux en souffrent beaucoup.

    Je suis un Coq, un Dieu jaloux,
    Laissez mes poules, tristes sires !
    Jamais vos voix ne m’adoucirent,
    L’un de mes aïeux fut un loup.

    Mes compagnes ont des amies
    Que j’aime travailler au corps ;
    Elle feignent d’être endormies.

    On m’admire, car je suis fort,
    Cela n’est pas si ridicule :
    L’amour me transforme en Hercule.

  5. Un coq en hiver
    -----------

    La saison sera sans clémence,
    Aussi j’en serai maltraité ;
    Puissé-je avec sérénité
    Faire un effort d’accoutumance.

    L’hiver s’en vient,l’hiver commence,
    Les astres perdent leur clarté ;
    Le temps semble s’être arrêté,,
    Que ne puis-je entrer en dormance.

    Je dois vivre, je dois durer,
    Pourtant j’en suis mal assuré ;
    Mon âme est parfois triste et lasse.

    Penser ne m’est d’aucun secours,
    Mais je n’ai pas d’autre recours ;
    J’attends. J’attends que l’hiver passe.

  6. salud y pace

    Qui peut me dire comment se désinscrire de ce site et par la même supprimer tous ses écrits ?

    Je n'ai pas trouvé la clé!

    Merci d'avance

  7. oui bien sûr mais ça ne répond pas à ma question ! comment se sortir de ce site de merde ?

  8. t'avais compris je pense mon bon vieux confu que je ne proférais sur ce site aucune insulte rien de ce genre! je ne joue qu'au foot! alors qu'ils aillent tous se faire FOOT + cartons rouges itou! à bon entendeur salud y pace! à part çà si tu peux répondre à ma question ? comment sortir de ce site de merdre et effacer tous mes textes ce serait bien de ta part. merci d'avance et gloire au

  9. t'avais compris je pense mon bon vieux confu que je ne proférais sur ce site aucune insulte rien de ce genre! je ne joue qu'au foot! alors qu'ils aillent tous se faire FOOT + cartons rouges itou! à bon entendeur salud y pace! à part çà si tu peux répondre à ma question ? comment sortir de ce site de merdre et effacer tous mes textes ce serait bien de ta part. merci d'avance et gloire au FOOT

Rédiger un commentaire

Jules VERNE

Portait de Jules VERNE

Jules Verne, né le 8 février 1828 à Nantes en France et mort le 24 mars 1905 à Amiens en France, est un écrivain français dont une grande partie des œuvres est consacrée à des romans d’aventures et de science-fiction (ou d’anticipation). En 1863 paraît chez l’éditeur Pierre-Jules Hetzel (1814-1886) son... [Lire la suite]

© 2024 Un Jour Un Poème - Tous droits réservés
UnJourUnPoeme sur Facebook UnJourUnPoeme sur Twitter RSS