Le Café
Ce bon élixir, le Café
Met dans nos coeurs sa flamme noire;
Grâce à lui, fier de sa victoire,
L’esprit subtil a triomphé.Faux Lignon que chantait d’Urfé,
Tu ne nous en fait plus accroire;
Ce bon élixir, le Café
Met dans nos coeurs sa flamme noire.Ne faisons qu’un autodafé
Des vieux mensonges de l’Histoire;
Et mêlons, sans peur du grimoire,
A notre vieux sang réchauffé,
Ce bon élixir, le Café.
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- Si le barde au matin | Pays de poésie
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Théodore de BANVILLE
Etienne Jean Baptiste Claude Théodore Faullain de Banville, né le 14 mars 1823 à Moulins (Allier) et mort le 13 mars 1891 à Paris, est un poète, dramaturge et critique français. Célèbre pour les « Odes funambulesques » et « les Exilés », il est surnommé « le poète du... [Lire la suite]
Dieu sonnait pour avoir son café matinal.
Mais Gabriel survint, mains vides, triste mine.
« Seigneur, pardonnez-moi, je viens de la cuisine,
Pas de café, suite à un mouvement social. »
Dieu dit à Gabriel : « Espèce d'animal,
Les mouvements sociaux, moi, je les élimine,
Ne suis-je le seigneur qui crée, qui extermine ?
Soit j'aurai mon café, soit c'est le tribunal. »
Gabriel y retourne et n'obtient nul café.
De la cuisine il fait un grand autodafé,
Des anges marmitons un seul petit subsiste.
Dieu, l'ayant convoqué, lui demande pourquoi
Vainement s'opposer à lui et à sa loi.
« Comme suicide ici, c'est tout ce qui existe. »