Le Bon Roi Saint-Louis
Le voilà recherchant les nobles intérêts,
Ce qui fait la grandeur de la terre de France;
Droit et respectueux dans chaque circonstance,
Il va par les cités, les bois et les forêts.La force et la justice aux mille couperets
Ont installé leur règne; une époque commence
Avec un souverain, venu comme une chance,
Au fil d’un grand parcours aux judicieux arrêts.Il fait alors très beau, sous un roi magnanime
Que craignent les barons et que le peuple estime,
Cet homme au cœur immense face aux yeux éblouisEt l’Histoire fera, au fil du temps qui coule
Dans ce très long parcours où s’abreuve la foule
Briller comme un espoir le Bon Roi Saint-Louis.
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Orange84
Nom : non renseigné
Prénom : non renseigné
Naissance : non renseigné
Présentation : non renseigné
Porcs-valets
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Ce sont les porcs-valets, contents de leur destin,
Apportant à Monsieur le journal du matin ;
Ils ne lâcheraient pas l’emploi pour un empire,
Chacun se veut ilote, esclave, ou même pire.
L’un se prend pour Scapin, l’autre pour Michel Droit ;
Et toujours, vaillamment, chacun porte sa croix,
L’âme par le service étant illuminée,
Le corps s’embellissant de vestes galonnées.
Bien plus que d’Henri Quatre, à deux pas du Pont-Neuf,
Ils sont admiratifs, à Poissy, de Louis Neuf,
Non tant pour la beauté des prières du sacre,
Mais pour la sainteté qu’il eut dans les massacres.
Ermite-roi
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D’avoir eu des sujets, il ne s’en souvient guère ;
Ni des moulins royaux pour dévorer le grain,
Ni des fiers messagers courant par les chemins,
Ni du trône massif, hérité de son père.
Mais il connaît les mots que disait sa grand-mère,
Elle qui avait cru à de beaux lendemains ;
Il va parfois en ville et prend un peu de vin,
Il a même acheté un oeuf, l’année dernière ;
Or, ce roi sans royaume écrit, quand il est tard,
Sur ce monde agité qui le mit à l’écart,
Lui pour qui ont chanté les prêtres des églises ;
Car en rêve il entend les sons qu’il entendit,
Et d’étranges oiseaux écoutent ce qu’il dit ;
Le roi ne trouve pas que ses journées sont grises.